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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 07:02
Les champions trotteurs de légende en France
26 - Les années 2010 (Ready Cash)
Ready Cash (calendrier Ready Cash)

Ready Cash (calendrier Ready Cash)

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash et Maharajah à l'arrivée du Prix d'Amérique 2011

Ready Cash et Maharajah à l'arrivée du Prix d'Amérique 2011

Ready Cash et Maharajah à l'arrivée du Prix de France 2011

Ready Cash et Maharajah à l'arrivée du Prix de France 2011

Ready Cash remporte le Prix d'Amérique 2012

Ready Cash remporte le Prix d'Amérique 2012

Ready Cash remporte le Prix d'Amérique 2012

Ready Cash remporte le Prix d'Amérique 2012

Ready Cash gagne le Critérium des Jeunes

Ready Cash gagne le Critérium des Jeunes

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash

Ready Cash et Roxane Griff à l'arrivée du Prix d'Amérique 2012

Ready Cash et Roxane Griff à l'arrivée du Prix d'Amérique 2012

Arrivée du Grand Prix d'Amérique 2013

Arrivée du Grand Prix d'Amérique 2013

Ready Cash

 

Ready Cash est né en Mayenne, au haras de la Fesnière, dans la commune de La Chapelle-Rainsouin, entre Evron et Laval, le vendredi 20 mai 2005.

C’est un très beau cheval bai foncé avec une tache frontale en forme de croissant de lune, né de l’union d’Indy de Vive et de Kidéa. Il se qualifie à Grosbois durant le mois de juin de ses 2 ans, en 1’21’’1. Drivé par Bernard Piton, entraîné par Philippe Allaire, le fils de Pierre-Désiré Allaire, l’un de ses propriétaires, il débute par une victoire à Reims en septembre. Il confirme par une victoire à Enghien, quelques jours plus tard. Pour ses débuts à Vincennes, il est disqualifié en sautant une ombre à quelques mètres de l’arrivée, alors qu’il avait course gagnée. Cet incident est vite oublié, puisqu’il remporte ensuite quatre victoires d’affilée. Parti grandissime favori du Critérium des Jeunes, il justifie cette position en s’imposant en grand champion, sur le pied de 1’15’’1, toujours drivé par Bernard Piton.

 

Après un faux-pas dans le Prix de l’Etoile, il confirme son titre de leader de sa génération en remportant le Critérium des 3 ans et le Prix Albert Viel. Impressionnant durant le meeting d’hiver 2008-2009, il remporte une victoire écrasante de supériorité dans le Prix Charles Tiercelin. Mais il est battu par Rolling d’Héripré, son rival de l’époque, dans le Prix de Sélection. Il affronte pour la première fois ses aînés dans le Prix de l’Atlantique d’Enghien, mais se contente en finale d’une sixième place après avoir mené.

Il reprend la compétition en automne 2009 avec un nouveau driveur, Franck Nivard. Ensemble, ils vont remporter plusieurs petites courses en province, avant de s’imposer à Vincennes, dans le Prix Marcel Laurent, puis dans le Prix Doynel de Saint-Quentin. Mais, victime d’un accrochage avec un autre concurrent, Ready Cash rate son grand rendez-vous dans le Critérium Continental et laisse la victoire à Rolling d’Héripré, son grand rival de l’époque, qui le battra aussi dans le Prix de Croix, au début du mois de janvier, cette fois à la régulière. Tous deux sont au départ du Prix d’Amérique 2010 avec les faveurs de la cote, juste derrière le vieux Meaulnes du Corta. Mais c’est Oyonnax, qui crée la surprise en s’imposant à la cote de 172/1, alors que Ready Cash et Rolling d’Héripré sont disqualifiés.

Rolling d'Héripré

Rolling d'Héripré

Franck Nivard

Franck Nivard

Retrouvant ses contemporains, Ready Cash remporte deux semi-classiques, mais en se montrant hésitant dans ses allures, sans doute à cause du déferrage dont il a du mal à s’habituer.

Il déçoit à Enghien durant le meeting d’été et pour son retour à Vincennes, rate son grand rendez-vous du Critérium des 5 ans, que remporte Roc Meslois, alors qu’il est à nouveau disqualifié. Philippe Allaire décide alors de le confier à l’entraîneur Thierry Duvaldestin. Leur objectif est le Prix d’Amérique 2011. Encore un peu hésitant, Ready Cash renoue cependant avec la victoire dans les Prix Marcel Laurent et Doynel de Saint-Quentin. Puis il gagne brillamment le Prix de Bourgogne au début du mois de janvier, ce qui lui vaut d’être favori du Prix d’Amérique, dans lequel on lui oppose surtout le champion suédois Maharajah, qui a débuté à Vincennes par une belle victoire dans le Prix de Belgique.

Les deux champions confirment les espoirs placés en eux par leurs nombreux supporters, en prenant les deux premières places, Ready Cash l’emportant finalement sur son rival suédois, au prix d’une belle lutte, dans la réduction de 1’12’’1. Olga du Biwetz, la brillante gagnante du Prix de Cornulier, complète le trio de choc en terminant troisième.

Quinze jours plus tard, Ready Cash et Maharajah se retrouvent dans le Prix de France pour un nouveau duel, très acharné, qui tourne encore à l’avantage du français, avec une réduction de 1’10’’1. Maharajah se consolera en enlevant brillamment le Prix de Paris.

Roc Meslois

Roc Meslois

Thierry Duvaldestin

Thierry Duvaldestin

Maharajah

Maharajah

Ready Cash lui a pris le chemin du haras pour une saison de monte. Il effectue un retour victorieux en province au mois d’octobre, avant de retrouver Vincennes pour y disputer les quatre courses préparatoires au Prix d’Amérique. Il gagne les trois premières (Prix de Bretagne, du Bourbonnais, de Bourgogne), ce qui n’avait plus été réalisé depuis Ourasi. Mais dans le Prix de Belgique, il doit se contenter de la troisième place.

Grand favori du Prix d’Amérique, le dimanche 29 janvier 2012, il conserve brillamment son titre en s’imposant sur le pied de 1’12’’, devant Roxane Griff, une fille de Ténor de Baune, The Best Madrick et Maharajah, moins performant que l’an passé après quelques problèmes de santé. Mais dans le Prix de France, bien que débarrassé de Maharajah, retourné en Suède, il est battu par Royal Dream, cheval en plein essor, et doit se contenter de la troisième place derrière l’italien Main Wise As. Puis il se classe deuxième de Roxane Griff dans le Prix de Paris, par lequel il choisit de clôturer son meeting hivernal.

Roxane Griff

Roxane Griff

Royal Dream

Royal Dream

Il réapparaît durant l’été d’abord à Enghien où il se classe cinquième du Prix de Buenos-Aires, mais avec 50 mètres de handicap, puis en Belgique, à Mons, dans le Grand Prix de Wallonie, qu’il remporte aux dépens de Rapide Lebel, le célèbre hongre, véritable champion, qu’on rêvait depuis longtemps de le voir affronter. Malheureusement ce cheval n’était pas au mieux de sa forme et n’a donc pas couru sa vraie valeur.

C’est également durant le mois d’août que Ready Cash se rend à Cagnes-sur-Mer pour le Grand Prix du Conseil Général des Alpes-Maritimes, où il doit affronter Rapide Lebel, Quaker Jet, et surtout Commander Crowe, le meilleur trotteur d’Europe, un hongre suédois désormais entraîné en France, qui vient de réaliser une série impressionnante de victoires en Scandinavie, avec l’Olympiatravet, le Grand Prix d’Oslo et l’Elitloppet de Solvalla. Quaker Jet et Rapide Lebel s’étant montrés fautifs peu après le départ, la course se résume bientôt à un duel entre Ready Cash et Commander Crowe, qui va conserver jusqu’au bout son avance initiale pour s’imposer devant son rival.

Ready Cash renoue avec la victoire à Vincennes dans le Prix d’Eté, qu’il remporte dans le temps record de 1’12’’ sur 2 850 mètres.

Le 30 décembre, il est le grand favori du Prix de Bourgogne, qu’il remporte à l’issue d’une belle lutte, devant Royal Dream et Timoko.

Grandissime favori du Grand Prix d’Amérique, le dimanche 27 janvier, il va longtemps faire illusion pour la victoire, dès le moment où il prend le meilleur sur Timoko, mais ne peut répondre à l’attaque finale de Royal Dream, qui s’impose dans le temps record de 1’11’’9, devant Ready Cash, Main Wise As, Roxana de Barbray, The Best Madrick, Tiégo d’Etang, Timoko…

Ready Cash prendra sa revanche sur Royal Dream dans le Grand Prix de France, et terminera son meeting d’hiver 2013 par une première victoire dans le Grand Prix de Paris.

 

Il a disputé 59 courses dans sa carrière, qui n’est pas terminée, pour en remporter 37, se placer 9 fois, pour un total de gains de 3 991 800 €. Son record est de 1’10’’2 sur 1 609 mètres.

(D’après Wikipedia)

Commander Crowe

Commander Crowe

Commander Crowe bat Ready Cash !

Commander Crowe bat Ready Cash !

Rapide Lebel

Rapide Lebel

Ready Cash prend le meilleur sur Timoko

Ready Cash prend le meilleur sur Timoko

Royal Dream remporte le Grand Prix d'Amérique 2013

Royal Dream remporte le Grand Prix d'Amérique 2013

Royal Dream remporte le Grand Prix d'Amérique 2013

Royal Dream remporte le Grand Prix d'Amérique 2013

Ready Cash prend sa revanche sur Royal Dream dans le Grand Prix de France 2013

Ready Cash prend sa revanche sur Royal Dream dans le Grand Prix de France 2013

Ready Cash remporte le Grand Prix de Paris 2013

Ready Cash remporte le Grand Prix de Paris 2013

Radjah de l'Abbaye, quand il est sage, fait revivre les couleurs de Maurice Macheret et le souvenir de Bellino II et Lurabo.

Radjah de l'Abbaye, quand il est sage, fait revivre les couleurs de Maurice Macheret et le souvenir de Bellino II et Lurabo.

Rêve de Beylev, quand il est bien, est l'égal des meilleurs. Ce ne sont pas Timoko et Ready Cash, qui diront le contraire.

Rêve de Beylev, quand il est bien, est l'égal des meilleurs. Ce ne sont pas Timoko et Ready Cash, qui diront le contraire.

Avila, la fille de Ready Cash, comme son Papa, gagne le Critérium des Jeunes.

Avila, la fille de Ready Cash, comme son Papa, gagne le Critérium des Jeunes.

Axelle Dark, la fille de Ready Cash, aussi bonne que son père ?

Axelle Dark, la fille de Ready Cash, aussi bonne que son père ?

Finale European Trotting Masters 2013, les partants

Finale European Trotting Masters 2013, les partants

Finale European Trotting Masters 2013, résultats

Finale European Trotting Masters 2013, résultats

Ready Cash remporte la Finale des Masters Trot (Prix d'Eté) 2013 en égalant le record (1'11''9) des 2700 mètres de la grande piste

Ready Cash remporte la Finale des Masters Trot (Prix d'Eté) 2013 en égalant le record (1'11''9) des 2700 mètres de la grande piste

La Finale des Masters Trot (Prix d’Eté) 2013 a su retenir un plateau de rêve, avec notamment Nahar, le vainqueur de l’Elitloppet 2013, Brad de Veluwe, le meilleur des trotteurs de 4 ans européens en 2012, Commander Crowe, le meilleur trotteur européen en 2012, et bien sûr, les deux favoris, Ready Cash et Timoko, nos deux meilleurs trotteurs du moment, qui pouvaient profiter de l’absence des deux champions de l’écurie Victoria Dream, Royal Dream et Texas Charm, de celle du champion suédois Sebastian K, jusqu’alors leader aux points des Masters Trot 2013, ou encore du crack italien Nesta Effe.

Ce samedi 7 septembre 2013 sur la cendrée de Vincennes aura été marqué par l’époustouflante victoire du favori Ready Cash, le tenant du titre du Prix d’Eté, qui s’est donc brillamment succédé à lui-même.

A distance, Timoko, le second favori, finissait à toute allure pour prendre une probante deuxième place, devant The Best Madrick, Save the Quick, Bagley, Brad de Veluwe, On Track Piraten, Sanity, Commander Crowe, qui n’a pu maintenir son effort après avoir pris la tête dans le dernier virage, puis Rêve de Beylev, et Roxane Griff, les deux pensionnaires de Sébastien Guarato, qui n’étaient sans doute pas dans un bon jour.

A noter les disqualifications de Nahar et de Main Wise As.

En prenant les deux premières places de cette finale, Ready Cash et Timoko ont détrôné Sebastian K de son rang de leader de ce grand challenge européen. Mais au total des points, c’est toutefois Timoko, qui l’emporte devant son rival, grâce à son assiduité, et devient donc le nouveau champion d’Europe.

Ready Cash lui égalait le record des 2700 mètres de la grande piste établi en 1’11’’9 par Royal Dream lors de sa victoire dans le Grand Prix d’Amérique en janvier dernier.

Bouclier d'Or sur les traces de son père ?

Bouclier d'Or sur les traces de son père ?

Brillantissime, les couleurs de Frédéric Sauque !

Brillantissime, les couleurs de Frédéric Sauque !

Brillantissime, aussi bon que son père ?

Brillantissime, aussi bon que son père ?

En l'absence de son compagnon d'écurie Texas Charm, qui aurait sans doute été le grand favori, Royal Dream tentera de défendre son titre dans le Grand Prix d'Amérique 2014, alors que son rival Ready Cash visera le coup de trois.

En l'absence de son compagnon d'écurie Texas Charm, qui aurait sans doute été le grand favori, Royal Dream tentera de défendre son titre dans le Grand Prix d'Amérique 2014, alors que son rival Ready Cash visera le coup de trois.

L'adieu à Ready Cash (document Paris-Turf)

L'adieu à Ready Cash (document Paris-Turf)

L'adieu à Ready Cash http://www.leparisien.fr/

L'adieu à Ready Cash http://www.leparisien.fr/

Bold Eagle, en digne fils de Ready Cash, remporte le Critérium des 3 ans

Bold Eagle, en digne fils de Ready Cash, remporte le Critérium des 3 ans

Bold Eagle, un fils de Ready Cash, a confirmé son rôle de favori en gagnant brillamment le classique Critérium des 3 ans (2 700 m), en 1'13''6, devant Brillantissime, autre fils de Ready Cash et Billie de Montfort. Il n'avait pourtant pas bénéficié du meilleur parcours, mais une fois de plus la classe a parlé. Bold Eagle était invaincu cette année en huit tentatives, il signait ainsi sa neuvième victoire consécutive, la plus belle de sa jeune carrière.

 

Une semaine plus tard, Bird Parker, un autre fils de Ready Cash, gagnait en temps record (1'13''7), le classique Prix de Vincennes (2 700 m), l'équivalent du Critérium des 3 ans au trot monté.

Ready Cash lui-même avait effectué une rentrée prometteuse dans le Prix du Bourbonnais, en vue de se qualifier pour le prochain Prix d'Amérique. On attend avec impatience sa prestation dans le Prix de Bourgogne.

Bird Parker, encore un fils de Ready Cash, gagne le Prix de Vincennes, l'équivalent du Critérium des 3 ans au trot monté, en temps record

Bird Parker, encore un fils de Ready Cash, gagne le Prix de Vincennes, l'équivalent du Critérium des 3 ans au trot monté, en temps record

Ready Cash, le retour ; ce n'était qu'un rêve ! Photo de l'auteur, Francis Annocque.

Ready Cash, le retour ; ce n'était qu'un rêve ! Photo de l'auteur, Francis Annocque.

Ready Cash, disqualifié dans le Prix de Bourgogne, n’aura donc pas réussi son come-back, il prend donc le chemin du haras, cette fois définitivement, et laisse sa place de leader du trot français au nouveau champion Up and Quick. Mais on ne peut que se féliciter du succès que connait Ready Cash en tant qu’étalon, après avoir brillé au plus haut niveau sur les pistes.

Bold Eagle remporte le dernier classique du meeting d'hiver 2015, le Prix de Sélection.

Bold Eagle remporte le dernier classique du meeting d'hiver 2015, le Prix de Sélection.

Origines de Ready Cash

Origines de Ready Cash

Ready Cash Prix d'Amérique 2011

Ready Cash Prix de France 2011

Ready Cash Prix d'Amérique 2012

Ready Cash Prix de France 2013

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 14:33
Les champions trotteurs de légende en France
25 - Les années 2000 (Offshore Dream, Olga du Biwetz, One du Rib)
Offshore Dream

Offshore Dream

Offshore Dream

Offshore Dream

Offshore Dream remporte le Prix d'Amérique 2007

Offshore Dream remporte le Prix d'Amérique 2007

Offshore Dream remporte le Prix d'Amérique 2008

Offshore Dream remporte le Prix d'Amérique 2008

Offshore Dream

Bien qu’il ait gagné deux fois le Prix d’Amérique, Offshore Dream est surtout un très bon cheval savamment mis au point pour le jour « J » par un brillant entraîneur, Pierre Levesque, qui a hérité des qualités indéniables de son grand-père, Henri Levesque, indubitablement, plutôt qu’un très grand champion, comme l’étaient Bellino II, Ourasi, Varenne, et peut-être aussi Jag de Bellouet.

Il est né en 2002, de Rêve d’Udon et d’une jument française, d’origine américaine, Enfilade. Il se distingue à ses débuts dans les deux spécialités du trot, monté, attelé, au niveau semi-classique. Il prend la troisième place à la fois dans le Prix de Vincennes, au monté, et dans le Critérium des 3 ans, à l’attelé. Il se fait un nom durant le meeting d’hiver 2006-2007, en remportant le Critérium Continental, lui ouvrant la voie du Prix d’Amérique 2007, qu’il va remporter en temps record, 1’12’’, avec le numéro 1 du trotteur le moins riche de la course ! C’est un vrai coup de poker ! Mais Pierre Levesque avait fait part de sa confiance dans les possibilités de son cheval à son ami Jean-René Gougeon. En fait, il était sûr de son coup.

Kool du Caux est deuxième en 1’12’’3, Kazire de Guez troisième en 1’12’’7, Késaco Phédo quatrième en 1’12’’8, Jardy cinquième en 1’12’’9, Super Light sixième en 1’13’’2, Ludo de Castelle septième en 1’13’’4, alors que Jag de Bellouet est disqualifié.

Malgré ce brillant succès, son entourage joue la carte de la prudence ; Offshore Dream fait l’impasse sur le Prix de France et le Prix de Paris, pour retrouver ses contemporains et les battre dans le Prix Ovide Moulinet.

Après une longue période de repos, il revient à la compétition pour prendre une modeste cinquième place dans le Prix Jockey, avant de se faire battre par Ozio Royal dans le Critérium des 5 ans. Bien sûr, il enlève le Championnat Européen des 5 ans, mais on sait que c’est une course assez peu estimée par les Français.

Il court de manière effacée dans le Prix Doynel de Saint-Quentin, mais gagne le Prix Marcel Laurent en égalant son record de 1’12’’ !

Après de bonnes prestations dans les courses préparatoires, il s’aligne au départ du Prix d’Amérique 2008 avec la position de favori à sa propre succession. Une nouvelle fois soigneusement préparé par son entraîneur, il y parvient en égalant presque son record en 1’12’’1, pour battre Opal Viking, Orla Fun, Kool du Caux, Exploit Caf, Lontzac, Nouba du Saptel, Pearl Queen… A 6 ans il a déjà gagné deux Prix d’Amérique !

Il conclut son meeting par une cinquième place dans le Prix de France.

Il connaît ensuite des problèmes respiratoires, qui le tiennent longtemps éloigné des pistes. Il effectue finalement son retour à l’automne en province, puis à Vincennes dans le Prix de Bretagne. Il rassure son entourage en prenant la deuxième place derrière son compagnon d’entraînement Meaulnes du Corta dans le Prix de Bourgogne. Il semble alors bien parti pour tenter le coup de trois dans le Prix d’Amérique, et on recommence à y croire. Mais c’est le tour de Meaulnes du Corta, qui s’impose enfin en grand champion, alors qu’Offshore Dream doit se contenter de la sixième place. Il est ensuite quatrième du Prix de France également remporté par Meaulnes du Corta, puis troisième du Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur, autre apanage du cheval de Jean-Pierre Barjon.

Après une deuxième place dans le Grand Prix du Sud-Ouest, il entreprend une campagne dans les pays scandinaves, se classe quatrième du Grand Prix d’Oslo, puis troisième de la finale de l’Elitloppet bien qu’ayant tiré le pire des numéros derrière l’autostart. A cette occasion, il abaisse son record à 1’10’’1.

Riche de 1 997 825 €, 13 victoires, 25 places, en 47 courses disputées, Offshore Dream abandonne la compétition en 2009 pour se consacrer à la reproduction en Pays d’Auge.

Offshore Dream Prix d'Amérique 2007

Offshore Dream Prix d'Amérique 2008

Olga du Biwetz remporte le Prix de Cornulier 2011

Olga du Biwetz remporte le Prix de Cornulier 2011

Olga du Biwetz remporte le Prix de Cornulier 2011

Olga du Biwetz remporte le Prix de Cornulier 2011

Olga du Biwetz

Olga du Biwetz

Olga du Biwetz

Olga du Biwetz

Olga du Biwetz

Olga du Biwetz est née le 22 mars 2002 dans le Calvados, de l’union de Cézio Josselyn et Brise de la Tour. Elle appartient à son éleveur, Mme Nathalie Châtelain, qui l’entraîne à ses débuts, obtenant ainsi trois victoires et deux deuxièmes places en sept courses, puis la place sous la responsabilité d’Eric Ledoyen, qui a connu une grande réussite avec des champions comme Podosis et Istraeki, qui couraient sous les couleurs de son père, Roger Ledoyen.

Le duo Eric Ledoyen – Olga du Biwetz s’impose pour la première fois au trot monté à Cabourg. Après une courte période d’acclimatation, Olga du Biwetz remporte sa première course à Vincennes le 1er septembre 2006.

A partir de janvier 2007, Olga du Biwetz change d’entraînement et passe chez Sébastien Guarato, un jeune entraîneur en pleine ascension. Elle gagne le Grand Prix de la Ville de Cabourg devant Oyonnax. Elle gagne un quinté à Vincennes en rendant 25 mètres.

Le 15 septembre 2007, montée par Yohann Lebourgeois, elle gagne le classique Prix de Normandie aux dépens d’One du Rib, qui n’est autre que le vainqueur du Prix de Cornulier. Elle se classe troisième d’Offshore Dream dans le Championnat Européen des 5 ans puis prend la deuxième place du Prix Doynel de Saint-Quentin.

Pour sa première participation au Prix de Cornulier, en janvier 2008, elle est battue de peu par Magnificent Rodney. Dans la même spécialité elle gagne le Prix Louis Forcinal. Elle se classe troisième du Critérium de Vitesse de Basse Normandie à Argentan. Elle participe à l’Elitloppet, la plus grande course suédoise, et obtient une sixième place en finale. A Mons, en Belgique, elle gagne le Grand Prix de Wallonie. Revenue à Vincennes, elle s’impose dans le Prix d’Eté. Elle gagne aussi le Grand Prix d’Avenches en Suisse, avant de revenir à Vincennes gagner le Prix de Bretagne. Elle est aussi deuxième du Prix du Bourbonnais et troisième du Prix de Bourgogne. Elle participe ensuite au Prix d’Amérique 2009, dont elle se classe quatrième derrière Meaulnes du Corta, Nouba du Saptel et Qualita Bourbon. Elle se classe deuxième dans le Prix de l’Union Européenne, puis dans le Prix de l’Atlantique à Enghien. Durant le mois de mai 2009, Olga du Biwetz quitte le centre d’entraînement de Sébastion Guarato, pour rejoindre celui de son rival, Fabrice Souloy. Elle remporte à nouveau le Prix d’Eté, battant Nimrod Borealis. Elle gagne aussi à Amiens, à Mons, et accumule les places d’honneur dans les courses préparatoires au Prix d’Amérique.

Elle débute l’année 2010 par une victoire dans le Prix de Bourgogne. Mais elle déçoit un peu dans le Prix d’Amérique d’Oyonnax, seulement huitième. Elle va connaître alors une période de méforme, avant de revenir à son meilleur niveau. Alors c’est une nouvelle victoire à Mons en octobre. Le 7 novembre 2010 elle remporte le Grand Prix des Nations à Milan. De retour à Vincennes, elle gagne aussi le Prix de Bretagne. Dans le Prix de Bourgogne 2011, elle se classe deuxième de Ready Cash.

Puis elle atteint le sommet de sa carrière en remportant avec une supériorité écrasante le Prix de Cornulier 2011, battant en 1’12’’7, Priscilla Blue, Scipion du Goutier, Oyonnax, Quarla, Pinson, Pretty Jet, One du Rib, Prince de Montfort… Elle se classe ensuite bonne troisième du Prix d’Amérique 2011 derrière les champions Ready Cash et Maharajah, avant de terminer sa carrière de courses par une cinquième place dans le Prix de France, riche de 2 millions d’euros de gains.

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib

One du Rib remporta deux fois le Prix de Cornulier, en 2007 et en 2010. Chez lui c’est une histoire de famille puisque son père, First de Retz, l’avait déjà remporté deux fois, et son grand-père Podosis, une fois. Il était détenteur d’un record de 1’11’’ à l’attelé et d’1’12’’ au monté. Son total de gains s’élevait à 1 608 580 € ! Parmi ses plus belles victoires figure le classique Prix du Président de la République, l’équivalent au monté du Critérium des 4 ans. Il fut aussi troisième du Prix René Ballière (Championnat Européen) à l’attelé et gagna le Prix Kerjacques dans cette même discipline, un semi-classique.

Comme Latinus, Memphis du Rib, Nikita du Rib, One du Rib appartient à la célèbre écurie du Rib, fondée par Joël Hallais et son gendre Jean-Loïc-Claude Dersoir, en partant de l’étalon Sancho Pança, cheval de cœur de Joël Hallais (avec Ursulo de Crouay), dans le haras de Ribardon, à Neuvy au Houlme dans l’Orne, en Basse Normandie.

One du Rib a permis à Joël Hallais de remporter pour la huitième fois le Prix de Cornulier, la plus grande course au monde réservée aux trotteurs montés. Joël Hallais rêvait alors de remporter aussi le Prix d’Amérique avec le même One du Rib, mais cela n’a pas dépassé le stade du rêve, le fils de First de Retz ne pouvant faire mieux que neuvième derrière Oyonnax, Quaker Jet, Meaulnes du Corta, Nouba du Saptel, Russel November, Oasis Gédé et Olga du Biwetz.

One du Rib est entré au haras, qui l’a vu naître, après son échec dans le Prix de Cornulier 2011, dans lequel il termina huitième derrière Olga du Biwetz, Priscilla Blue, Scipion du Goutier, Oyonnax, Quarla, Pinson et Pretty Jet.

Oyonnax

Oyonnax

Pearl Queen

Pearl Queen

Prince Gédé

Prince Gédé

Quaker Jet

Quaker Jet

Qwerty

Qwerty

Pierre Levesque

Pierre Levesque

Philippe Masschaele

Philippe Masschaele

Le jockey belge Philippe Masschaele a révolutionné le monde des courses au trot monté, en imposant la monte en avant, très proche de celle des jockeys du galop, qui permet aux trotteurs montés d’aller beaucoup plus vite, pratiquement aussi vite que les trotteurs attelés. Philippe Masschaele a fait des adeptes, puisque de grands jockeys ont suivi son exemple : Franck Nivard, Matthieu Abrivard, Eric Raffin, David Thomain, Damien Bonne, Yohann Lebourgeois, Alexandre Abrivard, Thomas Levesque… Il a permis aussi à de nombreuses jeunes femmes, excellentes cavalières, de briller dans ce domaine : Nathalie Henry, Anne Barthélemy, Camille Levesque, Elisabeth Allaire, Caroline Chéradame, Céline Leclerc (première femme à inscrire son nom au palmarès du Prix de Cornulier)…

Philippe Masschaele s'inspirait d'Yves Dreux, qui eut le premier l'idée de cette monte en avant pour les trotteurs montés, mais c'est Philippe Masschaele, qui instaura les étriers courts. On les remercie tous deux d'avoir rendu les courses de trot monté plus spectaculaires et plus agréables à regarder.

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 07:45
Les champions trotteurs de légende en France
24 - Les années 2000 (Meaulnes du Corta)
Meaulnes  du Corta

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta remporte le Prix d'Amérique 2009

Meaulnes du Corta remporte le Prix d'Amérique 2009

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta est issu de l’élevage « du Corta » de Pierre Morand dans l’Allier. Il est né en 2000 de l’union de Voici du Niel et de Cigale ; et a été baptisé ainsi par son propriétaire, Jean-Pierre Barjon, en référence à son livre préféré, Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier, ce qui correspondait à la lettre « M » indiquant l’année de naissance de son cheval.

Meaulnes du Corta est confié à l’entraîneur Laurent Abrivard, qui se rend compte très vite que son nouveau propriétaire a eu la main heureuse en achetant son poulain. Il débute par une cinquième place, puis se classe deuxième du classique Prix Capucine, tout en laissant une forte impression à Jean-Pierre Dubois, le driver du gagnant.

Il est disqualifié dans le Critérium des 3 ans, dont il était le favori, mais gagne le Prix de Sélection, son premier classique.

Il doit déclarer forfait pour le Critérium des 4 ans, dont il était encore favori, pour des problèmes de santé, qui vont le tenir longtemps éloigné des pistes, d’avril 2004 à août 2005. Cheval fragile, Meaulnes du Corta sera souvent écarté de la compétition pour des problèmes de santé. Lorsqu’il fait sa réapparition en compétition, il est placé sous la responsabilité de Pierre Levesque, son nouvel entraîneur. Après une course de préparation, drivé par son entraîneur, il gagne enfin son premier critérium, le Critérium des 5 ans (2 800 m), devant Mara Bourbon et My Love Lady.

Ses problèmes de santé étant revenus, il fera l’impasse sur le Prix d’Amérique 2006, puis sur l’année 2007, avant de réapparaître en 2008. En 2007, toutefois, il gagnera le Prix de l'Atlantique (2 150 m), à Enghien, en 1'12'', devant Nouba du Saptel et Exploit Caf. 

Il participe au Prix d’Amérique 2008, dont il fait partie des favoris, avec pour driver Pierre Vercruysse. Cheval nerveux, il est contrarié par les nombreux faux départs et est finalement disqualifié. Il fera mieux dans le Prix de France (2 100 m), en se classant deuxième d’Exploit Caf, puis gagnera le Prix de l’Union Européenne en fin de meeting.

Mais de nouveaux problèmes de santé l’empêchent d’aller courir en Scandinavie, et il choisit le chemin du haras pour une saison de monte.

Après une course de rentrée tranquille dans le Prix du Bourbonnais, il gagne le Prix de Bourgogne (2 100 m), devant Offshore Dream, qui n’est autre que le vainqueur des Prix d’Amérique 2007 et 2008. Il se contente d’entretenir sa forme dans le Prix de Belgique, puis, drivé par Frank Nivard, remporte de façon magistrale le Prix d’Amérique 2009, dont il était le co-favori avec Offshore Dream. Il a trotté les 2 700 mètres de son parcours dans la réduction de 1’12’’5, pour s’imposer loin devant Nouba du Saptel, Qualita Bourbon, Olga du Biwetz, Opal Viking, Offshore Dream, Ladakh Jiel, Return Money, Giuseppe Bi…

Il confirme en gagnant aussi le Prix de France (2 100 m), cette fois avec Pierre Vercruysse à son sulky, pour s’imposer, en 1’11’’6, à nouveau devant Nouba du Saptel, alors que le suédois Opal Viking termine troisième.

Puis, cette fois avec Pierre Levesque son entraîneur pour driver, il remporte le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur (1 609 m) à Cagnes-sur-Mer, réalisant ainsi le triplé Prix d’AmériquePrix de FranceGrand Critérium de Vitesse, qui n’avait plus été réussi depuis Ourasi en 1988. Il a trotté sur le pied de 1’11’’2 pour s’imposer devant Igor Font et Offshore Dream.

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta remporte le Prix d'Amérique 2009

Meaulnes du Corta remporte le Prix d'Amérique 2009

Meaulnes du Corta

Meaulnes du Corta

Malheureusement, une blessure l’empêche de se rendre à Solvalla en mai où il aurait dû en principe participer à l’Elitloppet.

Il effectue une prudente rentrée dans le Prix de Bretagne, puis prend la deuxième place du Prix de Bourgogne (2 100 m), court à nouveau prudemment dans le Prix de Belgique, où il doit rendre 25 mètres, tout en restant ferré.

Il participe à son dernier Prix d’Amérique le dimanche 31 janvier 2010, avec la position de favori malgré ses 10 ans, face aux deux bons « 5 ans » que sont Ready Cash et Rolling d’Héripré. Ready Cash, étant doué mais susceptible en ce temps-là, on lui préfère son rival de l’époque, Rolling d’Héripré, qui se retrouve second favori. Meaulnes du Corta va faire longtemps illusion pour la victoire, avant de subir l’attaque de Quaker Jet, puis finalement d’Oyonnax, qui s’impose à la cote de 172/1 ! Meaulnes du Corta conserve toutefois la troisième place, derrière Oyonnax et Quaker Jet, mais devant Nouba du Saptel, Russell November, Oasis Gédé, Perlando, Olga du Biwetz, One du Rib…

Il prend sa revanche quinze jours plus tard dans le Prix de France (2 100 m), qu’il remporte donc pour la deuxième fois, cette fois en 1’11’’7, devant Première Steed et Queen’s Glory. Puis il termine sa carrière par un second doublé, cette fois dans le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur (1 609 m), qu’il remporte en 1’11’’, devant Brioni et Pricillia Blue.

Il entre au haras riche de 2 785 760 € de gains, pour 25 victoires et 9 places en seulement 58 courses disputées.

Oyonnax remporte le Prix d'Amérique 2010 à la cote de 172/1

Oyonnax remporte le Prix d'Amérique 2010 à la cote de 172/1

Arrivée du Prix d'Amérique 2010

Arrivée du Prix d'Amérique 2010

Nimrod Borealis

Nimrod Borealis

Nouba du Saptel

Nouba du Saptel

Nuit Torride

Nuit Torride

Orlando Vici

Orlando Vici

Oiseau de Feux

Oiseau de Feux

Le Musée du Trot a été inauguré dans le domaine du château de Grosbois, à Boissy-Saint-Léger, en 2010. Il est ouvert au public tous les dimanches après-midi, ainsi que tous les après-midis des jours fériés.

Le Musée du Trot a été inauguré dans le domaine du château de Grosbois, à Boissy-Saint-Léger, en 2010. Il est ouvert au public tous les dimanches après-midi, ainsi que tous les après-midis des jours fériés.

Voici du Niel, le père de Meaulnes du Corta, remporta le Prix de Cornulier 1992, couru en temps record, devant Vivier de Montfort et Queila Gédé (photo de l'auteur, Francis Annocque).

Voici du Niel, le père de Meaulnes du Corta, remporta le Prix de Cornulier 1992, couru en temps record, devant Vivier de Montfort et Queila Gédé (photo de l'auteur, Francis Annocque).

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 16:48
Les champions trotteurs de légende en France
23 - Les années 2000 (Késaco Phédo)
Késaco Phédo et Jean-Michel Bazire

Késaco Phédo et Jean-Michel Bazire

Késaco Phédo remporte le Prix d'Amérique 2004

Késaco Phédo remporte le Prix d'Amérique 2004

Késaco Phédo remporte le Prix d'Amérique 2004

Késaco Phédo remporte le Prix d'Amérique 2004

Késaco Phédo

Késaco Phédo

Jean-Michel Bazire

Jean-Michel Bazire

Késaco Phédo

Késaco Phédo, élevé par Pierre Touvais, a un parcours atypique. Il débute sa carrière sous les couleurs de son éleveur-entraîneur Pierre Touvais. Mais bientôt il rejoint « l’Armada » des Bahama, Camino, Coktail Jet, Cygnus d’Odyssée, Echo, Extreme Dream, Full Account, Ganymède, Goetmals Wood, Hello Jo, Jardy, Kaisy Dream, les « Wildenstein » du trot, passe à l’entraînement chez son « acheteur » Philippe Allaire, hésite entre la selle et le sulky, réalise le doublé historique Critérium des 3 ansPrix de Vincennes, perd le Critérium des 4 ans après enquête sur ses allures, change souvent de driver, mais monté par Jean-Michel Bazire, son nouvel entraîneur, gagne le Prix de Normandie sous la selle à 5 ans.

Devenu le brillant élève de Jean-Michel Bazire, il fait sensation dans les Prix de Bourgogne et de Belgique, avant de gagner le Prix d’Amérique 2004 dans le temps record de 1’12’’3, devant Abano As, Jag de Bellouet, Naglo, Général du Pommeau…

Il gagnera ensuite le Grand Critérium de Vitesse de Cagnes-sur-Mer en 1’9’’9, avant d’être sévèrement battu par Jag de Bellouet dans le Prix de l’Atlantique.

Que lui arrive-t-il après ?

Il tente l’aventure en Scandinavie, se fait disqualifier en Norvège dans le Grand Prix d’Oslo, puis en Suède dans son épreuve de qualification pour la finale de l’Elitloppet.

Quand on le revoit à Vincennes au début du meeting d’hiver 2005, ce n’est plus le même cheval. Il est fragilisé, ne soutient plus la comparaison avec Jag de Bellouet, cédant même sa place de principal challenger à Kazire de Guez, son compagnon d’entraînement.

Kazire de Guez

Kazire de Guez

Kool du Caux

Kool du Caux

Le 2 septembre 2001, Késaco Phédo, monté par Jean-Philippe Mary, est battu par Kéno des Fontaines dans le Prix Pierre Gamarre (2 700 m). Mais, avec le même jockey, il gagne le Prix de Basly (2 175 m) le 15 septembre 2001.

Le dimanche 9 décembre 2001 est un jour de triomphe pour la famille Wildenstein, puisque Késaco Phédo, drivé par Jos Verbeeck, remporte le Critérium des 3 ans (2 700 mètres), en 1’16’’2, devant son compagnon d’écurie Kaisy Dream, alors que Keed Tivoli se classe troisième devant Kidacra. Ce jour-là, à l’initiative du vicomte Dominique de Bellaigue, se court aussi le Prix de l’Amitié Frano-Russe (2 100 m) réservé aux trotteurs Orlov, que Beaumone remporte devant Magnat et Konfouse.

Deux semaines plus tard, le dimanche 23 décembre, Késaco Phédo, toujours monté par Jean-Philippe Mary, s’impose en grand champion dans le Prix de Vincennes (2 700 m), en 1’19’’2, devant Kyrielle Club, Kita des Picanes, signant ainsi un fameux doublé (Critérium des 3 ansPrix de Vincennes), alors que Jag de Bellouet gagne le Prix Ariste Hémard le même jour.

Le samedi 3 mars 2002, c’est un nouveau triomphe pour la famille Wildenstein avec le Prix de Sélection (2 200 m), mais cette fois Kaisy Dream bat Késaco Phédo, bon deuxième, alors que Korean se classe troisième devant Keed Tivoli, Kuza Viva, Kitko…

Dans le Prix Phaëton (2 700 m), le samedi 6 avril, Késaco Phédo est à nouveau battu, mais cette fois par Kitko de l’Ecurie des Charmes, alors que Kiss Melody, de la même Ecurie des Charmes, gagne le Prix Paul Leguerney (2 700 m) réservé aux femelles.

Kiss Melody et Késaco Phédo gagnent tous les deux en soirée le vendredi 19 avril ; elle le Prix Gaston de Wazières (2 100 m), lui le Prix Gaston Brunet (2 100 m), sur le pied de 1’14’’.

Kiss Melody et Kaisy Dream sont au départ du Grand Prix d’Europe (2 100 m) à Milan, le jeudi 25 avril, qui voit triompher le représentant de l’écurie Wildenstein en 1’13’’7.

Le samedi 14 mai, Késaco Phédo franchit le premier le poteau d’arrivée du Critérium des 4 ans (2 850 m), mais il est disqualifié après enquête sur ses allures dans la dernière ligne droite au profit du bon Korean, qu’il battait d’une encolure.

Pour son retour au monté, il est aussi disqualifié dans le classique Prix du Président de la République (2 850 m), que remporte Kérido du Donjon, et perd à l’attelage le Prix Guy Le Gonidec (2 700 m) au profit de Kapitano, le 19 août.

Il commence plutôt mal l’année 2003, puisqu’il est disqualifié à nouveau dans le Prix de Croix (2 700 m), que gagne Kourgana, devant Korean et Kérido du Donjon, le 5 janvier.

Il effectue sa rentrée à Enghien, le samedi 11 juillet 2003, cette fois entraîné et drivé par Jean-Michel Bazire, à l’occasion du Prix de la Manche (2 875 m) dans lequel il n’a pas peur d’affronter Général du Pommeau à départ égal. Cela ne l’empêche pas de triompher de loin, en 1’16’’9, alors que Général du Pommeau doit se contenter de la quatrième place derrière deux chevaux du premier poteau, Ighanian et Hardi Ténor.

Fort de ce brillant succès, il défie cette fois Général du Lupin, Général du Pommeau et Ipson de Mormal dans le Prix d’Europe (2 875 m), le samedi 26 juillet. Mais c’est Général du Lupin qui s’impose, alors qu’il est bon deuxième en 1’15’’5, battant notamment Royal Gull (6e), Jag de Bellouet (7e), Zinzan Brook Tur (10e), et aussi Love You, Korean, Jam Pridem, Ipson de Mormal et Général du Pommeau, non placés.

Pour son retour à Vincennes le 20 août à l’occasion du Prix Jockey (2 175 m), il s’incline à la quatrième place derrière Kiwi, Kleyton et Simb Moonrun.

Bien que finissant sur la même ligne que Kenya du Pont, Kérido du Donjon, Karikal, Kleyton et Kiwi, à l’issue d’une arrivée très disputée, il n’est que quatrième du classique Critérium des 5 ans (3 000 m), le samedi 30 août 2003 à Vincennes.

Mais, monté par Jean-Michel Bazire, il gagne le Prix de Normandie (3 000 m), l’équivalent sous la selle de ce Critérium des 5 ans, en 1’16’’5, devant Koppa de Montfort et Kinder Jet, pour son retour dans la spécialité le dimanche 13 septembre 2003.

Puis il est disqualifié dans le Prix Doynel de Saint-Quentin (2 850 m), le 6 novembre, seulement neuvième dans le Prix de Bretagne (2 850 m), le 15 novembre, et à nouveau disqualifié dans le Prix du Bourbonnais (2 700 m), le 6 décembre.

Il faut attendre le dimanche 28 décembre 2003 pour voir le vrai Késaco Phédo triompher en 1’11’’9, loin devant le très beau et très régulier Ilster d’Espiens, 1’12’’1, Holographie, Jag de Bellouet, Malabar Circle As, Kaisy Dream, Igor Brick, Royal Gull, Hilda Zonett, Général du Pommeau, à l’occasion du Prix de Bourgogne (2 100 m).

Le dimanche 11 janvier 2004, Késaco Phédo, avec 25 mètres de handicap, affronte Naglo, le fils suédois de Coktail Jet, vainqueur du Grand Prix de l’U.E.T., qui s’annonce redoutable dans le dernier essai avant le Prix d’Amérique, le très attendu Prix de Belgique (2 700 m). Késaco Phédo franchit le poteau d’arrivée en vainqueur, sur le pied de 1’12’’8, mais il est rétrogradé à la deuxième place au profit de Naglo pour l’avoir gêné à l’issue d’une lutte fantastique. Hilda Zonett était bonne troisième devant Ilster d’Espiens, Abano As, Yatzi Brodda, Zinzan Brook Tur, Kaisy Dream, Kiwi…

Par cette performance très prometteuse, Késaco Phédo devient le favori logique du Prix d’Amérique, devant Naglo, Abano As et aussi Jag de Bellouet, qui va s’imposer avec désinvolture dans le Prix de Cornulier.

Enfin, le dimanche 25 janvier 2004, Késaco Phédo, drivé par son entraîneur Jean-Michel Bazire, est comme prévu le favori du Prix d’Amérique (2 700 m), mais cette fois de façon officielle, devant Naglo, Abano As, Jag de Bellouet, Hilda Zonett et Général du Pommeau, dont c’est la dernière participation à cette grande épreuve.

Pour justifier cette position, on peut rappeler que Jean-Michel Bazire a déjà gagné le Prix d’Amérique au sulky de la jument américaine Moni Maker en 1999, avant de se classer troisième de cette grande épreuve en 2003 avec le trotteur suédois Gigant Neo.

Or, Késaco Pédo, puissant cheval bai avec petite pelote et petite ladre, a brillamment justifié la confiance de ses nombreux supporters, s’imposant en grand champion, dans le temps record de 1’12’’3, devant Abano As, 1’12’’4, Jag de Bellouet, (réalisant lui aussi un exploit en revenant finir troisième après avoir perdu près de 75 mètres au départ), Naglo, Général du Pommeau, Gigant Neo, Ilster d’Espiens, Kiwi, Malabar Circle As, Energetic, Hilda Zonett, Ipson de Mormal…

Cependant, après avoir remporté la plus belle victoire de sa carrière, Késaco Phédo joue de malchance dans le Prix de France (2 100 m), le dimanche 8 février, et est disqualifié, alors que Naglo s’impose à son tour, en temps record, 1’10’’7, mais de peu face à Jag de Bellouet.

Le dimanche 14 mars 2004, Késaco Phédo est à Cagnes-sur-Mer pour le Grand Critérium de Vitesse (1 609 m) face à Abano As et Alesi OM, récent troisième du Prix de France.

Késaco Phédo est le favori et justifie pleinement cette position en s’imposant comme à la parade dans la réduction kilométrique de 1’9’’9, second meilleur temps de la course après les 1’9’’6 de Varenne en 2002, alors qu’Alesi OM se classe deuxième devant Revenue, Ilster d’Espiens, Facts of Life, Abano As, Couch Doctor, Gigant Neo, Yatzy Brodda et Ico Kiki.

Késaco Phédo retrouve Jag de Bellouet à Enghien pour le Prix de l’Atlantique (2 150 m), qui s’annonce comme un duel au sommet entre ces deux champions le samedi 17 avril 2004. Mais ce jour-là, drivé par Jos Verbeeck, Jag de Bellouet prend une éclatante revanche sur son cadet, qu’il ridiculise en s’imposant de loin, sur le pied de 1’13’’1.

Késaco Phédo est tout de même deuxième en 1’13’’3, devant Love You, Ilster d’Espiens, Jaminska. Mais c’est l’une de ses dernières bonnes performances. Pour son premier déplacement à l’étranger, il est disqualifié dans le Grand Prix d’Oslo (2 100 m) en Norvège et ne parvient pas non plus à se qualifier à Solvalla pour la finale de l’Elitloppet (1 609 m), étant cette fois éliminé dès le départ. Il connaît ensuite des problèmes de jambes, est relayé par Kazire de Guez, son compagnon d’entraînement, et ne va guère convaincre durant les épreuves préparatoires au Prix d’Amérique 2005, dans lequel il sera finalement disqualifié alors qu’il revenait lutter pour une place peu après le dernier tournant, sans vraiment y croire.

Jean-Michel Bazire réussit toutefois à retrouver son champion pour le Prix d’Amérique 2007, dont il termina quatrième derrière Offshore Dream, Kool du Caux et Kazire de Guez, puis dans le Prix de France 2007, couru en temps record, dans lequel il se classa second de Kool du Caux, avant de remporter pour la deuxième fois le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur (1 609 m), à Cagnes-sur-Mer, qu’il signa en 1’10’’7.

Naglo et Késaco Phédo à la lutte dans Prix de Belgique 2004

Naglo et Késaco Phédo à la lutte dans Prix de Belgique 2004

Naglo (photo de l'auteur, Francis Annocque)

Naglo (photo de l'auteur, Francis Annocque)

Kazire de Guez (photo de l'auteur, Francis Annocque)

Kazire de Guez (photo de l'auteur, Francis Annocque)

Lady d'Auvrecy

Lady d'Auvrecy

L'Amiral Mauzun

L'Amiral Mauzun

Kiss Melody

Kiss Melody

Lulo Josselyn

Lulo Josselyn

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 06:47
Les champions trotteurs de légende en France
22 - Les années 2000 (Jag de Bellouet)
Jag de Bellouet, par Viking’s Way et Vaunoise, appartenant à Michel Gallier, entraîné par Christophe Gallier. Après avoir trotté dans l’ombre des meilleurs durant de longues saisons, il s’est finalement imposé comme le plus fameux de nos champions trotteurs dans les deux spécialités, monté, attelé, tant et si bien qu’on le compare désormais à Bellino II. Il a d’ailleurs réussi l’exploit de gagner la même année le Prix de Cornulier et le Prix d’Amérique, doublé légendaire, qui n’avait plus été réalisé depuis Bellino II en 1976.

Jag de Bellouet, par Viking’s Way et Vaunoise, appartenant à Michel Gallier, entraîné par Christophe Gallier. Après avoir trotté dans l’ombre des meilleurs durant de longues saisons, il s’est finalement imposé comme le plus fameux de nos champions trotteurs dans les deux spécialités, monté, attelé, tant et si bien qu’on le compare désormais à Bellino II. Il a d’ailleurs réussi l’exploit de gagner la même année le Prix de Cornulier et le Prix d’Amérique, doublé légendaire, qui n’avait plus été réalisé depuis Bellino II en 1976.

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

Christophe Gallier

Christophe Gallier

Jag de Bellouet

Jag de Bellouet

Jag de Bellouet

C’est à Lingreville dans la Manche, près de Bréhal et de Granville, que se trouve le fief de Jag de Bellouet, là où il réside en véritable seigneur depuis qu’il a connu la consécration. Là où sont ses nombreux poulains, car Jag de Bellouet joint l’utile à l’agréable, il s’entraîne et s’aligne en compétition, entre deux saisons de monte. Il ne perd jamais son temps. Ainsi, en 2005 il comptait déjà parmi les « P » 72 ou 73 poulains, tous bais comme lui, qui lui ressemblaient beaucoup. Mais il avait aussi des poulains parmi les « O », dont 13 ou 14 avaient été débourrés par Christophe Gallier. Pour s’entraîner, pas besoin d’aller loin, il y a la plage de Lingreville, tout près de chez lui. Comme Idéal du Gazeau, Lutin d’Isigny ou Général du Pommeau, avant lui, Jag de Bellouet aime profiter de l’air marin tout en rechargeant « ses batteries ».

Mais à ses débuts, Christophe Gallier a dû se faire du souci avec Jag de Bellouet, ce grand et puissant cheval bai, qui se révèle tardif, fautif et plutôt irrégulier. Pour arrondir ses fins de mois, Christophe Gallier, alors âgé de vingt-cinq ans, doit travailler la nuit dans les abattoirs de Sainte-Cécile. Fils de Viking’s Way et d’une fille de Nicos du Vivier, Jag de Bellouet a cependant les origines qui conviennent pour faire de lui un cheval dur. C’est à l’automne 2003 qu’il commence à faire parler de lui. Il vient de terminer sa croissance à 6 ans, s’est étoffé, est devenu plus puissant, plus sage et plus sûr de lui. Il sera bientôt le champion que nous connaissons. Un champion qui a réalisé le doublé Prix de CornulierPrix d’Amérique ! Car, trotteur complet, fait pour porter l’homme, Jag de Bellouet excelle dans les deux disciplines du trot, monté et attelé.

Il accomplit un exploit en remportant le Prix de l’Atlantique d’Enghien en 1’11’’4 à l’attelage sur la distance de 2 150 mètres.

Il débute à 3 ans, en 2000, dispute neuf courses pour en remporter deux et se classer une fois deuxième. A 4 ans, en 2001, il court vingt-deux fois, gagne quatre courses, se classe trois fois deuxième et deux fois troisième. A 5 ans, en 2002, il dispute vingt épreuves, en gagne une, se classe trois fois deuxième. A 6 ans, en 2003, il court vingt et une fois, gagne quatre courses, se classe une fois deuxième, une fois troisième. A 7ans, en 2004, il s’aligne treize fois au départ, gagne onze fois, se classe une fois deuxième, une fois troisième. A 8 ans, en 2005, il dispute trois courses, gagne ses trois courses, soit 900 000 euros.

Après son triomphe dans le Prix d’Amérique 2005, il a déjà 2 876 710 € à son actif et a établi en 2004 un record de 1’10’’8.

 

Pourtant, le samedi 5 mai 2001, il est disqualifié dans le Critérium des 4 ans (2 850 m), que remporte Jasmin de Flore, devant Jain de Béval, le vainqueur du Critérium des 3 ans.

Le dimanche 2 septembre 2001, il n’est que neuvième du Critérium Continental (2 100 mètres), que remporte Abano As, devant Freiherr As, Janson d’Ailly, Jorade du Fruitier…

Le 17 novembre 2001, il se classe cinquième derrière Joe l’Amoroso, Royal Gull, Skogans Orlov, Indy de Vive, dans le Prix de Chenonceaux (2 700 m).

Le 24 novembre 2001, il est à nouveau disqualifié dans le Prix Marcel Laurent (2 175 mètres), que remporte Eller, devant Joe l’Amoroso, Royal Gull, Idas du Goutier, Jain de Béval…

Mais le 23 décembre 2001, il gagne le Prix Ariste Hémard (2 175 m), en 1’13’’7, devant Com Lear, Royal Gull, Freiherr As, Jorade du Fruitier, Joe l’Amoroso…

Le 6 janvier 2002, il se classe deuxième de Jain de Béval dans le Prix de Croix (2 700 mètres), devançant Janson d’Ailly, Jenko, Jomo du Rib, Joe l’Amoroso…

Le dimanche 13 janvier 2002, il affronte ses aînés dans le Prix de Belgique (2 700 m), que remporte Insert Gédé, devant Galopin du Ravary, Grassano, Fontaine du Poli, Général du Pommeau, Jackhammer, alors qu’il se classe dixième.

Le dimanche 27 janvier 2002, il est au départ du Prix d’Amérique (2 700 m), que remporte Varenne, après quatre faux départs, devant Général du Pommeau, Insert Gédé, Ipson de Mormal, Grassano, Hirosaka, Glissando, Flambeau des Pins, alors qu’il se montre fautif et se fait disqualifier dans le dernier tournant.

Non placé au Croisé-Laroche, quatrième à Graignes, il est ensuite disqualifié pour son retour à Vincennes à l’occasion du Prix Jockey (2 175 m), que remporte Royal Gull, devant Jasmin de Flore, Abano As, Jordan du Bézirais, Jibon Tivoli…

Il s’aligne alors au départ du Critérium des 5 ans (3 000 m), le dimanche 1er septembre 2002, mais est à nouveau disqualifié, alors que Jeanbat du Vivier s’impose devant Jasmin de Flore, Jasoda, Jalba du Pont, Joyau d’Amour, pour être finalement dépossédé de son titre suite à un contrôle positif, ce dont profite Jasmin de Flore, arrivé deuxième.

Le samedi 14 septembre, Jag de Bellouet tente alors sa chance au monté, dans le Prix de Normandie (3 000 m), mais c’est Jirella qui s’impose devant Jairo des Veys, Joyau d’Amour, James de Beaumée, Jaflosa Gédé, alors qu’il termine sixième.

Cinquième à Angers dans le Grand Prix Anjou-Maine, septième à Caen, deuxième à Laval, puis deuxième au trot monté, derrière Come Lear, pour son retour à Vincennes dans le Prix Edmond Henry (2 700 m), Jag de Bellouet s’aligne au départ du Prix de Bretagne (2 850 m), le samedi 16 novembre 2002. La victoire revient à Hypérion qui bénéficiait d’une avance de 25 mètres sur Insert Gédé, arrivé deuxième presque sur la même ligne, devançant Igor de Miennais, Gobernador, alors que Jag de Bellouet est à nouveau disqualifié.

Le dimanche 15 décembre 2002, Jag de Bellouet est au départ de la Clôture du Grand National du Trot (2 850 m), dont Insert Gédé et Général du Lupin sont les favoris. Mais Général du Lupin, qui est hongre, a fait de cette course son objectif de l’année, alors qu’Insert Gédé vise plutôt le Prix d’Amérique. Ainsi ils terminent dans cet ordre, aux deux premières places, alors que Jag de Bellouet se classe cinquième.

Arrivé seulement septième du Prix de Belgique (2 700 m), que gagne Gébrazac le dimanche 12 janvier 2003, Jag de Bellouet ne participera pas au Prix d’Amérique 2003.

Dans le Prix de la Marne (2 700 m), disputé le dimanche 2 février, Jag de Bellouet n’est que cinquième de Jalba du Pont.

Il est encore cinquième dans le Prix de Paris (4 125 m), que gagne Insert Gédé le dimanche 16 février. Le Prix de l’Union Européenne (3 000 m), remporté par Itou Jim le dimanche 23 février, nous le montre seulement huitième ; et le 1er mars, il n’est que modeste neuvième de Général du Lupin dans le Prix du Bois de Vincennes (2 700 m).

Heureusement, il gagne le Prix du Crépuscule (2 100 m) le 27 mai, en 1’11’’5 !

Or, le dimanche 13 juin 2003, dans le Prix René Ballière (2 100 m), alors qu’il est mené par Jos Verbeeck, Jag de Bellouet oblige Insert Gédé à lutter pour la victoire, que « Jag » aurait peut-être obtenue s’il ne s’était trompé dans ses allures à 50 mètres du but. Ce jour-là, Jag de Bellouet a prouvé quelque-chose, d’autant qu’Insert Gédé va payer chèrement sa victoire. En fait, sans qu’on le sache il va perdre son sceptre de roi, dont Jag de Bellouet héritera sans même s’en douter, Késaco Phédo ayant pris le relais avant lui.

Il faut dire que Jag de Bellouet prend son temps avant de s’affirmer. Ainsi à Enghien, dans le Prix de New York (2 150 m), que remporte Ipson de Mormal, le 26 juin, il est à nouveau disqualifié. Il fait un peu mieux dans le Prix de Washington (2 150 m), toujours à Enghien, se classant troisième, alors que Général du Lupin prend sa revanche sur Ipson de Mormal, inversant ainsi l’ordre d’arrivée de la course précédente en ce dimanche 6 juillet.

Il y a du beau monde à Enghien le samedi 26 juillet dans le Prix d’Europe (2 875 m), puisqu’il a retenu la participation de Général du Pommeau, Général du Lupin, Ipson de Mormal et Késaco Phédo, avec Jean-Michel Bazire, son entraîneur, à son sulky. Ils viennent de gagner le Prix de la Manche (2 875 m) et sont favoris. La victoire sourit pourtant à Général du Lupin, qui prend sa revanche sur Késaco Phédo, deuxième, qui l’avait battu à départ égal dans le Prix de la Manche, alors que Jag de Bellouet n’est que septième.

Arrive l’automne 2003, celui de la révélation pour Jag de Bellouet.

Jag de Bellouet monté par Matthieu Abrivard

Jag de Bellouet monté par Matthieu Abrivard

Matthieu Abrivard

Matthieu Abrivard

Le 28 septembre, il se classe deuxième d’Idalo au monté dans le Prix Georges Dreux disputé à Vincennes sur 2 700 mètres, alors qu’il devance le bon Itou Jim. Puis il gagne le Prix Reynolds (2 200 m) toujours au monté, le 24 octobre, en 1’15’’2, devant Criks Hurricane, Itou Jim, Jomo du Rib, Gitan de Coquerie, Jerka de Janeiro… Il gagne aussi à l’attelage le 6 novembre dans le Prix des Cévennes (2 700 m), en 1’13’’6, devant Alesi OM, Holographie, Jalba du Pont… Il n’est que cinquième du Prix du Bourbonnais (2700 mètres), que gagne Holographie le samedi 6 décembre, mais il ne va pas tarder à se racheter.

Alors qu’on apprend qu’Insert Gédé, souffrant d’une tendinite, ne courra pas de l’hiver, il s’aligne au monté dans le Prix Jules Lemonnier (2 700 m), avec pour jockey le tout jeune Matthieu Abrivard, âgé de dix-huit ans, le samedi 20 décembre. C’est un duo qui fait mouche, comme dans le Prix Reynolds. Trottant sur le pied de 1’16’’, Jag de Bellouet s’impose devant Iboraqui, Jirella, Kepler, Jéodésie, Idéal de l’Iton…

Mais dans le Prix de Bourgogne couru à l’attelage sur 2 100 mètres, le 28 décembre 2003, Jag de Bellouet est battu par Késaco Phédo, Ilster d’Espiens et Holographie. Il paraît clair qu’il est meilleur au monté à cette époque. Il laisse donc la voie libre au jeune « Késaco » pour l’autre spécialité pourtant plus estimée.

Toujours monté par Matthieu Abrivard, Jag de Bellouet va connaître la consécration le dimanche 18 janvier 2004, à l’occasion du Prix de Cornulier (2 700 m), dont il part favori.

Ce jour-là, Jag de Bellouet surclasse ses adversaires, s’imposant de loin, dans la réduction kilométrique de 1’14’’5, alors que le jeune Latinus, un « 5 ans », prend à distance une probante deuxième place en 1’15’’3, devant Jirella, Joyau d’Amour, le tenant du titre, Idalo, Iatka Bocain… En trottant sur le pied de 1’14’’5, Jag de Bellouet a aussi battu le record détenu par Joyau d’Amour en 1’15’’1, lors de sa victoire de l’an passé. C’est aussi le triomphe de la jeunesse avec le jockey Matthieu Abrivard, qui remporte son premier Prix de Cornulier à l’âge de 18 ans, Christophe Gallier, vainqueur en tant qu’entraîneur à 28 ans.

La façon dont il a dominé ses dix-neuf adversaires laisse à penser que Jag de Bellouet, s’il part bien, sera très dangereux dimanche prochain dans le Prix d’Amérique, dont il fait désormais partie des favoris avec Késaco Phédo, Naglo et Abano As.

Malheureusement, le dimanche 25 janvier 2004, dans le Prix d’Amérique (2 700 m), il rate complètement son départ, perdant près de 75 mètres, mais accomplit un exploit en revenant prendre la troisième place, en 1’12’’5, derrière Késaco Phédo et Abano As, alors que Naglo se classe quatrième devant Général du Pommeau, Gigant Neo, Ilster d’Espiens…

Le dimanche 8 février, dans le Prix de France (2 100 m) avec départ à l’autostart, il ne lui a pas manqué grand-chose pour battre Naglo, premier dans le temps record de 1’10’’7, dont il se classe second tout près en 1’10’’8, alors que le troisième, Alesi OM fait afficher 1’11’’2, Ilster d’Espiens 1’11’’5, et que Késaco Phédo, malchanceux, est disqualifié.

C’est sûr maintenant, Jag de Bellouet fait partie de nos meilleurs trotteurs dans les deux spécialités. D’ailleurs, il part favori du Prix de Paris (4 125 m), le dimanche 15 février 2004. Drivé par son jeune entraîneur, Christophe Gallier, il justifie pleinement son rôle en s’imposant avec désinvolture, en 1’15’’, devant Jalba du Pont et Isis Brennoise.

C’est ainsi qu’il conclut son meeting d’hiver en beauté.

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

Jag de Bellouet et Christophe Gallier

On pense alors que Jag de Bellouet est le numéro 2 des trotteurs français derrière son cadet Késaco Phédo, qui reste d’ailleurs sur sa brillante victoire dans le Grand Critérium de Vitesse de Cagnes. Mais le samedi 17 avril 2004, à Enghien, le Prix de l’Atlantique (2150 mètres), qui se présente comme un duel au sommet entre ces deux champions, Késaco Phédo et Jag de Bellouet, va nous faire changer d’avis. Ce jour-là, drivé par Jos Verbeeck, Jag de Bellouet ridiculise Késaco Phédo, en le battant avec une supériorité écrasante, qui ne laisse aucune contestation possible. En trottant sur le pied de 1’13’’1, Jag de Bellouet égale le troisième meilleur temps établi par Fan Idole en 2002, laissant à Insert Gédé son record de 1’12’’8, tandis que Késaco Phédo conclut à la deuxième place, à distance, en 1’13’’3, devant Love You, 1’13’’5, Ilster d’Espiens, Jaminska, Daguet Rapide, Lazio du Bourg…

Ce jour-là, Jag de Bellouet a vraiment pris une autre dimension.

Il se permet alors un déplacement de formalité à Argentan, avec le Critérium de Vitesse de Basse-Normandie (1 609 m), qu’il signe en 1’11’’1, pour battre ses 14 adversaires, le 25 avril.

Le samedi 15 mai, monté par Matthieu Abrivard, il remporte le Prix Guillaume de Bellaigue (2850 m), en 1’16’’4, devant Hélios d’un Soir, Jerka de Janeiro…

Le dimanche 20 juin, drivé par Christophe Gallier, il s’aligne en grandissime favori derrière l’autostart du Prix René Ballière (2 100 m), qu’il remporte avec une écrasante supériorité, en 1’10’’8, égalant ainsi l’ancien record de la piste établi par Varenne, alors qu’il était seul en tête, Ilster d’Espiens se classant deuxième à environ huit longueurs, en 1’11’’3, devant Daguet Rapide, Holographie, Lazio du Bourg, Jeanbat du Vivier…

Il faut dire qu’il n’a plus personne à battre : après Insert Gédé déjà hors course, il semble qu’il ait aussi laissé Késaco Phédo, deux fois disqualifié en Scandinavie, sur la touche !

On le revoit en soirée à Vincennes, le 22 octobre, pour renouveler sa victoire au trot monté dans le Prix Reynolds (2 200 m), qu’il gagne en 1’14’’2, devant Isn’T It Pacha.

Il retrouve Késaco Phédo à Vincennes à l’occasion du Prix de Bretagne (2 850 m).

C’est le samedi 20 novembre que se dispute la première épreuve préparatoire au Prix d’Amérique. Jag de Bellouet est bien sûr préféré à son rival qui n’a plus couru depuis ses échecs scandinaves : disqualifié dans le Grand Prix d’Oslo, puis dans une épreuve éliminatoire de l’Elitloppet à Solvalla, cette fois dès le départ.

Placée au premier échelon de départ, Jaminska, la meilleure jument de Vincennes a un bel engagement. Jag de Bellouet est toutefois le favori et il justifie parfaitement son rôle, malgré le petit Super Light, un trotteur suédois minuscule, qui se montre extraordinaire de courage, pour finalement conclure à la deuxième place devant Jaminska, Hélia Barbès, Jardy, Lazio du Bourg, Migraine, Igor de Miennais, Giant Superman, Ipson de Mormal, alors que Jag de Bellouet, avec son rendement de 25 mètres, s’impose dans le temps fabuleux de 1’13’’5 sur la distance de 2875 mètres ! Il frappe fort d’entrée, en annonçant déjà la couleur…

Le samedi 11 décembre, Jag de Bellouet est au départ du Prix du Bourbonnais (2 700 m) et cette fois il fait l’unanimité, car tout le monde a vu qu’il pouvait rendre la distance. Il ne déçoit pas, s’imposant comme il a voulu, en 1’14’’, devant la bonne Jaminska, Ilster d’Espiens, Hypérion, Scarlet Knight, qui surprend, car bien que tirant comme un treuil, suivant sa mauvaise habitude, il est allé au bout malgré son handicap de 25 mètres.

Le dimanche 19 décembre 2004, à Vincennes, Kazire de Guez, le héros du Grand National du Trot 2004, que drive son entraîneur Jean-Michel Bazire, triomphe cette fois dans la Clôture du Grand National du Trot (2 850 m), battant de loin le grand favori Général du Lupin, en 1’14’’1, ce qui va faire de lui l’un des préférés du prochain Prix d’Amérique, d’autant qu’il ne va pas tarder à confirmer dans le Prix de Belgique.

Le samedi 25 décembre, Jag de Bellouet remporte sa dixième victoire consécutive, cette fois au monté, dans le Prix Jules Lemonnier (2 850 m), dont il était le tenant du titre, mais cette année avec 25 mètres de handicap sur Kart de Baudrairie, son plus dangereux adversaire. Il a trotté en 1’15’’4 pour battre Criks Hurricane, Jeff du Fruitier, Iboraqui…

Le dimanche 26 décembre, le Critérium Continental (2 100 m) s’est couru pour la première fois en hiver, avec droit pour le gagnant de s’aligner au départ du Prix d’Amérique quelque soient ses gains. On a pu ainsi assister à la victoire d’un champion, Opal Viking, un trotteur suédois âgé de 4 ans, qui s’est imposé dans un style impressionnant, sur le pied de 1’13’’1, alors que Memphis du Rib se classait troisième.

Nathalie Henry

Nathalie Henry

Jag de Bellouet remporte le Prix de Cornulier 2005

Jag de Bellouet remporte le Prix de Cornulier 2005

Jag de Bellouet remporte le Prix d'Amérique 2005

Jag de Bellouet remporte le Prix d'Amérique 2005

Le dimanche 2 janvier 2005, Jag de Bellouet et Késaco Phédo sont tous les deux au départ du Prix de Bourgogne (2 100 m), avec également Ilster d’Espiens, Jaminska, Scarlet Knight, Gigant Neo, et aussi Ipson de Mormal, dont ce sera la dernière course.

Jag de Bellouet a pu remporter ainsi sa première victoire de l’année et la onzième consécutive, malgré les vains efforts de la bonne Jaminska, deuxième, Civil Action, inattendu troisième, Gigant Neo, Scarlet Knight, Ilster d’Espiens, qui finissaient dans cet ordre, à distance du vainqueur inapprochable avec sa réduction de 1’11’’7.

Késaco Phédo lui s’est montré fautif et a été disqualifié.

En remportant le Prix de l’Ile-de-France (2 100 m), Västerbo Daylight, une jument suédoise, montée par la jeune et brillante cavalière Nathalie Henry, a établi le record général du trot monté en 1’12’’5 ! Pour ses débuts au monté, Ilster d’Espiens s’est classé deuxième.

Le dimanche 16 janvier 2005, Jag de Bellouet n’est pas au départ du dernier test préparatoire au Prix d’Amérique, le Prix de Belgique (2 700 m). Avec ses deux pensionnaires, Késaco Phédo, de l’écurie Wildenstein, et Kazire de Guez, appartenant à René Guezille et confié à Stéphane Delasalle, Jean-Michel Bazire paraît bien armé pour l’emporter, du moins en tant qu’entraîneur, malgré le retour de Naglo, qu’on sait en petite forme suite à des problèmes de santé. Or, Kazire de Guez l’emporte sûrement, en 1’13’’3, devant le bon et beau Kallighan, Super Light, Gigant Neo, Késaco Phédo, Infant du Bossis…

Par cette probante victoire, Kazire de Guez peut être préféré à Késaco Phédo en devenant le second favori du Prix d’Amérique, juste après Jag de Bellouet.

Le dimanche 23 janvier 2005, Jag de Bellouet, toujours monté par Matthieu Abrivard, est fin prêt pour le doublé dans le Prix de Cornulier (2 700 m). Mais Scarlet Knight, cet ancien vainqueur de l’Hambletonian, tente un surprenant challenge, sous la monte de la jeune, jolie et brillante Nathalie Henry, en s’alignant au départ pour la première fois au trot monté, face au champion français. Ilster d’Espiens compte aussi parmi les chevaux en vue après sa deuxième place derrière Västerbo Daylight dans le Prix de l’Ile-de-France, pour sa première tentative dans la spécialité. Jag de Bellouet, une fois de plus, se montre à la hauteur de sa tâche, en l’emportant pratiquement de bout en bout, sur le pied de 1’13’’9. Mais c’est l’américain de Suède Scarlet Knight qui surprend en venant finir comme un bolide à la deuxième place, en 1’14’’1. Nathalie Henry a eu l’intelligence de le maintenir caché, avant de surgir à temps pour placer sa pointe de vitesse finale. Ainsi il a pu devancer Ilster d’Espiens, bon troisième en 1’14’’2, devant Igor de Miennais, Ludo de Castelle, Le Big Boss, Energetic, Idalo, Latinus, Instant Gédé, Idéal de l’Iton…

A noter les bonnes prestations des novices dans la spécialité : Scarlet Knight (deuxième), Ilster d’Espiens (troisième), Igor de Miennais (quatrième), Energetic (septième).

Quant à Jag de Bellouet, il a brillamment réussi son doublé du « Cornulier ». Il ne lui reste plus qu’à gagner le Prix d’Amérique dimanche prochain pour rejoindre dans la légende : Venutar (1949), Masina (1961), Tidalium Pélo (1972) et Bellino II (1975 et 1976), les quatre trotteurs à avoir réalisé la même année le doublé Prix de CornulierPrix d’Amérique.

Enfin, le dimanche 30 janvier 2005, Jag de Bellouet, mené par Christophe Gallier son jeune entraîneur, est au départ du Prix d’Amérique (2 700 m), avec la position de grandissime favori, devant Kazire de Guez, Késaco Phédo, Scarlet Knight, Gigant Neo, Jaminska, Ilster d’Espiens et Naglo. Une surprise de dernière minute : la participation de Jos Verbeeck, qui en principe n’avait pas de cheval à driver cette année, au sulky de Scarlet Knight.

Il y a encore 18 partants au départ : Super Light, Jalba du Pont, Alesi OM, Energetic, Infant du Bossis, Lazio du Bourg, Memphis du Rib, Joyau d’Amour, Civil Action et Hilda Zonett complétant le lot. Cette course aurait pu se résumer au triomphe très attendu du favori Jag de Bellouet. Mais elle a été marquée peu après le départ par un incident tragique et rarissime : Jaminska, la meilleure jument de Vincennes, s’est fracturé le paturon de l’antérieur droit, provoquant un accrochage avec Jalba du Pont, autre bonne jument, qui se mettait à la faute, gênant à son tour Kazire de Guez. Celui-ci, ne pouvant l’éviter, se retrouvait bientôt hors de course. Peu après le départ, deux des favoris étaient déjà éliminés. En tête, Jag de Bellouet, impressionnant de puissance et d’aisance, s’envolait vers la gloire, pour finalement franchir en vainqueur le poteau d’arrivée, égalant en 1’12’’6 l’ancien record établi par Général du Pommeau lors de sa victoire en 2000. Gigant Neo était un bon deuxième en 1’12’’8, devant Ilster d’Espiens troisième en 1’13’’ et en résistant à l’attaque d’Hilda Zonett 1’13’’ également, Civil Action 1’13’’1, Super Light 1’13’’6, Joyau d’Amour 1’13’’8, puis Alesi OM 1’14’’, Naglo 1’14’’1, Scarlet Knight, Infant du Bossis, Memphis du Rib, Kazire de Guez, revenu de loin après ses malheurs, alors que Jalba du Pont avait été arrêtée, comme la malheureuse Jaminska accidentée. Energetic, Lazio du Bourg et Késaco Phédo étaient disqualifiés. Ce dernier peu après le dernier virage, alors qu’il tentait de se mêler à la lutte pour une place. Jag de Bellouet nous laissait sur une formidable impression. Il venait de réussir de façon magistrale l’héroïque et historique doublé Prix de CornulierPrix d’Amérique, qui n’avait plus été réalisé depuis Bellino II en 1976, mais qu’il avait lui-même déjà réussi en 1975, après Tidalium Pélo en 1972, Masina en 1961 et Venutar en 1949.

Quant à Christophe Gallier, il a su parfaitement mener son cheval à la victoire, évitant le piège tendu par Jos Verbeeck au sulky de Scarlet Knight ; il attendait qu’il passe devant lui pour prendre sa roue. Mais Christophe Gallier l’a laissé mener, sachant bien que Scarlet Knight se retrouverait bientôt sans ressource. Il gagnait ainsi le Prix d’Amérique, la plus grande course de trot en Europe, alors qu’il ne comptait, dans toute sa carrière, qu’une cinquantaine de victoires. Pour comparaison, Jean-Michel Bazire, son rival dans la course, gagne entre 200 et 300 courses par an !

Jaminska elle a été platrée, puis on l’a embarquée tant bien que mal dans son van car elle souffrait, avant de la diriger d’urgence vers la clinique vétérinaire de Grosbois pour y être opérée. Elle sera sauvée, mais ne verra plus jamais un hippodrome, laissant Pierre Levesque, son entraîneur, et Michel Gozlan, son propriétaire, partagés entre la tristesse d’avoir perdu la meilleure jument de Vincennes, et l’espoir de la revoir un jour prochain au haras en tant que poulinière. On lui souhaite de nous donner beaucoup de champions à son image, ou à celle de Jamin, son ancêtre, à qui elle doit son nom de Jaminska.

Jaminska et Pierre Levesque (http://Jaminska : http://jaminska.trotteuse)

Jaminska et Pierre Levesque (http://Jaminska : http://jaminska.trotteuse)

 

Dans le Prix du Calvados (2 175 m), le dimanche 7 février, l’étonnante Västerbo Daylight a abaissé son record au trot monté à 1’11’’1 ! 

Le dimanche 13 février 2005 à Vincennes se court le Prix de France (2 100 m) dans lequel Jag de Bellouet va vivre l’un de ses pires cauchemars. D’abord, il a tiré le numéro 1 derrière l’autostart, l’obligeant à partir à la corde, là où la pluie a rendu la piste très fouillante. Or, il est pris de vitesse au départ par Civil Action, un cheval trop modeste pour l’emmener loin, si bien que le piège se referme sur lui. Il se retrouve bloqué dans la «boîte» durant tout le parcours, sans pouvoir s’échapper ni évoluer à son rythme. A cent mètres de l’arrivée, il tente de se sauver, mais heurte le sulky d’Ilster d’Espiens, se fâche, galope et est disqualifié ! C’est alors que Naglo, le tenant du titre, se ressaisit juste à temps pour renouveler en un sprint décisif sa victoire de l’an dernier alors qu’on ne l’attendait plus à pareille fête. Ilster d’Espiens se classe deuxième devant Kazire de Guez et Gigant Neo.

Le dimanche 20 février, Jag de Bellouet est au départ du Prix de Paris (4 125 mètres) avec un désir de revanche. Mais il commence à être fatigué et son moral de vainqueur est resté marqué par la mauvaise farce qu’on lui a jouée dans le Prix de France. Or, il doit rendre 25 mètres à tous ses adversaires, dont un certain Jardy, qui a été préparé spécialement pour gagner cette course. Ancien classique au trot monté dans sa jeunesse, il affectionne les longues distances et se montre toujours redoutable lorsqu’il y a peu de partants, ce qui est le cas aujourd’hui. Malgré le retour courageux de Jag de Bellouet, il va le tenir en respect et remporter ce Prix de Paris pratiquement de bout en bout. « Jag » termine deuxième tout près, en 1’14’’4.

Jag de Bellouet renoue avec la victoire le 9 avril à Vincennes dans le Prix Théophile Lallouet (2 850 m) au trot monté, qu’il remporte en 1’15’4, devant King Prestige et Ice Speed.

Le samedi 23 avril 2005, il est à Enghien, au départ du Prix de l’Atlantique (2 150 mètres) dans lequel il retrouve Jardy et affronte pour la première fois Västerbo Daylight, qui reste sur ses victoires à Cagnes dans le Grand Critérium de Vitesse et à Beaumont-de-Lomagne dans le Grand Prix du Sud-Ouest. Mais Jag de Bellouet est dans une forme éblouissante et il a retrouvé son moral de vainqueur. Il réalise un exploit en établissant le record de 1’11’’4 pour s’imposer loin devant tous ses rivaux, prenant ainsi sa revanche sur Jardy, deuxième, devant Västerbo Daylight, Likable River, Keed Tivoli, Joyau d’Amour, Kuza Viva…

On le savait déjà, mais on en est maintenant convaincu : Jag de Bellouet, qui signe un nouveau doublé, est bien un champion de la trempe de Varenne, Ourasi et Bellino II. Comme eux il règne sur le trot français, il domine de la même façon. Il fait vraiment exploser le chronomètre à Vincennes, le 19 juin 2005, jour du Prix René Ballière (2 100 mètres) : a-t-il réalisé 1’10’’2, 1’9’’6 ou 1’8’’2 ? Ce qui ferait de lui le trotteur le plus rapide de tous les temps !

 

L’histoire de Jag de Bellouet ne s’arrête pas là ; le samedi 19 novembre 2005, jour du Prix de Bretagne, il est de retour à Vincennes avec 25 mètres de handicap dans cette première épreuve préparatoire au Prix d’Amérique. Beaucoup moins prêt que l’an passé dans cette même course, comme le précisait son entraîneur avant la course, il se contente d’une quatrième place, mais est tout de même à l’honneur ce jour-là, car la dernière épreuve de la réunion, la neuvième, le Prix de Guérande, est remporté de façon impressionnante par un certain Opus Viervil, que présente son jeune entraîneur Christophe Gallier en personne. Or le père de cet Opus Viervil n’est autre que Jag de Bellouet lui-même !

Le dimanche 22 janvier 2006, Jag de Bellouet, monté par Matthieu Abrivard, remet les pendules à l’heure dans le Prix de Cornulier, qu’il remporte pour la troisième fois consécutive, tout en battant son propre record pour la seconde fois. Or, c’est la première fois qu’un trotteur s’impose trois années de suite dans cette grande épreuve depuis Souarus, vainqueur en 1946, 1947, 1948.

Voulant faire honneur à son père, 30 minutes plus tard, Opus Viervil, mené par Christophe Gallier, remporte comme en se jouant le Prix de Valence.

Une semaine plus tard, le dimanche 29 janvier 2006, Jag de Bellouet s’impose à nouveau dans le Prix d’Amérique, réalisant par deux fois de suite, le doublé Prix de CornulierPrix d’Amérique, comme seul Bellino II avant lui. Il confirmera en gagnant aussi le Prix de France, mais cette fois à la lutte contre Gigant Neo, devenu son plus redoutable adversaire à l’attelé. La suite de son histoire est beaucoup moins belle puisqu’on la croirait écrite par les « briseurs de rêves ». D’abord, Jag de Bellouet va se voir destituer de sa victoire dans le Prix d’Amérique 2006 suite à un contrôle positif.

Les Suédois accordent à Jag de Bellouet le droit de redorer son blason en participant à l’Elitloppet. Christophe Gallier relève le défi. C’est du délire ! Non seulement, « Jag » s’impose en vainqueur de la finale, mais il pulvérise le record de la course. Le public scandinave impressionné l’acclame à tout rompre. Or, quelques jours plus tard, nouveau coup de tonnerre, Jag de Bellouet est disqualifié de l’Elitloppet, suite à un nouveau contrôle positif ! Cette fois on y croit plus, Jag de Bellouet est banni de la gloire, banni de nos cœurs !

Dommage !

Jag de Bellouet remporte le Prix de l'Atlantique 2005 en temps record, devant Jardy et Västerbo Daylight

Jag de Bellouet remporte le Prix de l'Atlantique 2005 en temps record, devant Jardy et Västerbo Daylight

Jag de Bellouet Prix d'Amérique 2005

Jardy

Jardy

Joyau d'Amour

Joyau d'Amour

Scarlet Knight

Scarlet Knight

Gigant Neo

Gigant Neo

Hilda Zonett

Hilda Zonett

Naglo

Naglo

Västerbo Daylight

Västerbo Daylight

Juliano Star

Juliano Star

Energetic

Energetic

Jag de Bellouet a rejoint Souarus, Gardon, Bellino II et Kaiser Trot dans la légende en gagnant trois Prix de Cornulier, mais comme Souarus, il les a gagnés trois fois de suite !

Jag de Bellouet a rejoint Souarus, Gardon, Bellino II et Kaiser Trot dans la légende en gagnant trois Prix de Cornulier, mais comme Souarus, il les a gagnés trois fois de suite !

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 21:24

Les champions trotteurs de légende en France

21 - Les années 2000 (Insert Gédé)

Insert Gédé, par Jet du Vivier et Cadence Gédé, élevé par Mme Annick Dreux, entraîné par Jean-Luc Bigeon, drivé par Yves Dreux, sous les couleurs de Joël Séché, a réussi une belle carrière de 3 à 8 ans, gagnant le Prix de Sélection, le Prix d’Eté, les quatre courses préparatoires au Prix d’Amérique, le Prix de Paris, le Prix de l’Atlantique, le Prix René Ballière, se classant troisième et deuxième (battu d’un nez) dans le Prix d’Amérique.

Insert Gédé, par Jet du Vivier et Cadence Gédé, élevé par Mme Annick Dreux, entraîné par Jean-Luc Bigeon, drivé par Yves Dreux, sous les couleurs de Joël Séché, a réussi une belle carrière de 3 à 8 ans, gagnant le Prix de Sélection, le Prix d’Eté, les quatre courses préparatoires au Prix d’Amérique, le Prix de Paris, le Prix de l’Atlantique, le Prix René Ballière, se classant troisième et deuxième (battu d’un nez) dans le Prix d’Amérique.

Insert Gédé, Yves Dreux et le lad d'Insert Gédé, Cyrille Buhigné

Insert Gédé, Yves Dreux et le lad d'Insert Gédé, Cyrille Buhigné

Insert Gédé et Yves Dreux

Insert Gédé et Yves Dreux

Insert Gédé

Insert Gédé, un très bel alezan, marqué d’une liste en tête, doit sa ressemblance avec les «Quioco», à Jiosco, son grand-père maternel. En fait, il ressemble à Jiosco, mais en plus petit, 1,58 m au garrot. Il est si bien proportionné qu’il ne donne pas l’impression d’être petit. Issu de Quioco par sa mère, de Kerjacques par son père, il est donc très bien né.

Comme Ténor de Baune, Insert Gédé est un pur Mayennais. Il a été élevé par Mme Annick Dreux née Essartial, et sa fille, Marie-Annick Sassier, qui ont su perpétrer la réussite du regretté Georges Dreux, dont Insert, comme « Verdict », « Queila », porte les initiales.

Insert Gédé a été acheté, un peu avant Ivory Pearl, par Joël Séché, un chef d’entreprise, qui le confie à Jean-Luc Bigeon, son ami d’enfance, pour l’entraînement, et à Yves Dreux, son autre ami d’enfance, pour la drive. Insert Gédé sera ainsi le plus fameux des champions entraînés par Jean-Luc Bigeon et drivés par Yves Dreux, avec aussi Rêve d’Udon.

Dans sa carrière, qui s’est arrêtée en 2005 suite à un problème de tendinite, Insert Gédé a disputé 72 courses, pour en remporter 26, se placer huit fois deuxième, et sept fois troisième. Parmi ses plus belles victoires, il faut citer le Prix de Sélection à 4 ans, le Prix Phaëton à 4 ans, les Prix de Paris, de l’Atlantique, René Ballière à 8 ans. Il réalise ses plus beaux exploits en gagnant les quatre épreuves préparatoires au Prix d’Amérique, comme seuls Ianthin et Ourasi avant lui, et en se classant troisième derrière Varenne et Général du Pommeau dans le Prix d’Amérique 2002, puis deuxième, battu d’un nez par Abano As, dans le Prix d’Amérique 2003, les deux fois avec de sérieuses excuses. Il fut aussi troisième du Critérium des 3 ans, quatrième du Critérium des 4 ans, qu’il aurait pu gagner avec un bon départ. Car son problème sera lié au départ ; il s’élance mal, surtout au poteau des 2 700 mètres.

Comme son grand rival, Général du Pommeau, Insert Gédé a aussi son club de fans. Pour l’encourager lors de son dernier Prix d’Amérique, en 2003, ils sont venus de Mayenne avec pas moins de trente-trois cars. Cette année-là, il avait aussi une « marraine » de charme, Ophélie Winter. Cela n’a cependant pas suffi pour le faire gagner car il était à peine arrivé sur l’hippodrome que la pluie s’est mise à tomber. Or, Insert Gédé a horreur de la pluie. Il ne sera pourtant battu que d’un nez à la photo par le trotteur allemand Abano As, drivé par le « diable belge » Jos Verbeeck, simplement pour s’être écarté sur la droite, sans doute afin d’éviter la boue le long de la corde. Sans cela il aurait gagné de loin. Dans sa jeunesse, il s’était abîmé une hanche, ce qui devait sans doute le déséquilibrer en course au moment de l’effort.

Insert Gédé et Yves Dreux

Insert Gédé et Yves Dreux

Le 11 septembre 1999, Insert Gédé se fait connaître en gagnant le Prix Emile Wendling sur 2700 mètres, en 1’16’’6, devant Install, mais il est disqualifié dans le Prix Victor Régis. Le 2 décembre, il gagne le Prix Abel Bassigny (2 700 m), en 1’16’’3, ce qui lui vaut d’être favori dans le Critérium des 3 ans (2 700 m), le dimanche 12 décembre 1999. Mais, mal parti, il doit se contenter de la troisième place derrière Install et In Love With You. Il nous laisse cependant sur la meilleure impression.

Le 8 janvier 2000, Insert Gédé gagne le Prix Charles Tiercelin (2 700 m), en 1’17’’2, devant Ivory Pearl, sa compagne d’écurie, In Love With You, Incredible Charm…

Le samedi 5 mars 2000, Insert Gédé remporte le classique Prix de Sélection (2 200 m), en 1’14’’2, dans un style qui en dit long sur ses possibilités, car Giant Cat, deuxième à distance, ne peut lui rendre 50 mètres, alors qu’Itou Jim se classe troisième.

Le 8 avril 2000, Insert Gédé gagne aussi le Prix Phaëton (2 700 m), en 1’13’’9, en rendant 25 mètres à Itou Jim, deuxième, Ivilla Blue, troisième, Incredible Charm, quatrième, ce qui lui vaut de partir favori du Critérium des 4 ans (2 850 m), le samedi 6 mai 2000. Mais, encore mal parti, il laisse la victoire à Ipson de Mormal, un autre bel alezan marqué d’une liste, qui devient le co-leader de la génération. Install se classe deuxième devant Idas du Goutier.

Après une timide participation au Prix d’Amérique (2 700 m), le dimanche 28 janvier 2001, Insert Gédé réapparaît le 3 mars 2001, dans le Prix de Sélection (2 200 m), dont il se classe deuxième de Jasmin de Flore, parti 50 mètres devant lui. Il gagne le Prix Henri Levesque sur 2175 mètres, en 1’12’’6, devant Ivory Pearl, Instant Gédé, Incisif Gédé, le 14 avril, puis le Prix Albert Demarcq (2 700 m), en 1’14’’, devant Ivan d’Occagnes, Ighanian, et enfin le Prix Louis Jariel (2 175 m), en 1’13’’3, devant Ingen, Ispalion Jarzéen…

Le dimanche 17 juin, il s’attaque à Ipson de Mormal, Solar Effe, First de Retz, Gébrazac dans le Prix René Ballière (2 100 m). Il fait figure de gagnant lorsqu’il rejoint Grâce Ducal en tête à mille mètres de l’arrivée, mais ne peut résister à l’attaque foudroyante de Gébrazac, 1’12’’, dont il se classe deuxième en 1’12’’1, devant First de Retz, Grassano, Jackhammer, alors que Solar Effe, Glissando et Ipson de Mormal sont disqualifiés.

Ipson de Mormal prend une sévère revanche dans le Critérium des 5 ans (3 000 m), qu’il signe en 1’13’’7, devant Ingen, Ipsos de Montfort, Idas du Goutier, alors qu’Insert Gédé doit se contenter de la cinquième place à l’issue d’un mauvais parcours.

Le même jour, Abano As gagne le Critérium Continental (2 100 m), en 1’12’’6, devant Freiherr As, Janson d’Ailly, Jorade du Fruitier… Mauvais présage ?

Mais, après une savante mise au point, Insert Gédé se rachète brillamment en enlevant le Prix d’Eté (2 850 m), en 1’14’’2, tout en affichant une grande supériorité sur Always New, deuxième en 1’14’’5, Not a Spacecase, Gamine Indienne, Grassano, Cantare…

Déjà vainqueur du Prix de Bretagne (2 850 m), en 1’15’’6, devant Glissando et Grassano, il terrasse ses adversaires dans le Prix du Bourbonnais (2 700 m), qu’il remporte en 1’14’’7, devant Grâce Ducal, Ipson de Mormal…

Sur sa lancée, il bat Général du Pommeau et Fan Idole dans le Prix de Bourgogne !

Il a trotté les 2 100 mètres de son parcours en 1’12’’6 en ce dimanche 30 décembre 2001, alors que Général du Pommeau est deuxième en 1’12’’7, Fan Idole troisième en 1’12’’9.

Le dimanche 13 janvier 2002, Insert Gédé rejoint Ianthin et Ourasi dans la légende !

Comme eux il a gagné les quatre épreuves préparatoires au Prix d’Amérique, tout en affichant une grande supériorité en remportant la quatrième, le Prix de Belgique (2 700 mètres), en 1’14’’8, devant Galopin du Ravary, 1’15’’, Grassano, Fontaine du Poli, Général du Pommeau, qui fait afficher 1’14’’5, avec son handicap de 25 mètres.

Ainsi, le dimanche 27 janvier 2002, Insert Gédé représente la principale opposition au favori Varenne, et le meilleur espoir français, avant Général du Pommeau et Fan Idole, dans le Prix d’Amérique (2 700 m). Mais, victime de l’énorme pression qui pèse sur lui et sur son cheval, Giampaolo Minnucci provoque quatre faux départs, ce qui fait le malheur d’Insert Gédé, qui s’était pourtant bien élancé juste avant le départ validé. Un cheval passe devant lui, l’arrêtant net dans sa mise en jambes. Il va fournir un effort fantastique pour venir attaquer Varenne dans le dernier virage. Mais il le paie à la fin, ne pouvant résister à la fin de course très incisive de Général du Pommeau pour la deuxième place.

Troisième du Prix d’Amérique, il doit se contenter de la cinquième place derrière Ipson de Mormal dans le Prix de France (2 100 m), bien que finissant sur la même ligne que le deuxième, Général du Pommeau. Fan Idole elle s’était envolée vers la gloire.

Dans le Prix de Paris (4 125 m), il fait longtemps illusion pour la victoire, mais est finalement battu dans les derniers mètres par Général du Pommeau, à l’issue d’un duel magnifique.

Duel Général du Pommeau - Insert Gédé dans le Prix de Paris 2002

Duel Général du Pommeau - Insert Gédé dans le Prix de Paris 2002

Le dimanche 16 juin, Insert Gédé affronte Général du Pommeau, Gébrazac, et la prometteuse Kiss Melody dans le Prix René Ballière (2 100 m). Mal parti une fois de plus, il doit se contenter d’une troisième place derrière l’inattendu Jackhammer et Kaisy Dream.

Le 13 septembre, il tente de renouveler sa victoire dans le Prix d’Eté (2 850 m). Mais il rate encore son départ pour finir troisième derrière Général du Pommeau et Royal Gull.

Insert Gédé renoue avec la victoire à La Capelle, le 25 septembre, dans le Grand Prix de la Fédération du Nord (2 600 m), qu’il remporte en 1’16’’, devant Gobernador, Royal Gull, Général du Pommeau, First de Retz, Eros du Rocher…

Il tente sa chance à Angers, face aux deux « Généraux », dans le Grand Prix Anjou-Maine (3200 m), mais se classe deuxième de Hamster Doré (avantagé de 25 mètres), après la rétrogradation à la troisième place de Général du Pommeau, qui l’avait gêné, alors que Général du Lupin termine quatrième, devant Jag de Bellouet, Ingen…

Dans le Prix de Bretagne (2 850 m), le 16 novembre, il échoue de peu avec 25 mètres derrière Hypérion, mais devance Igor de Miennais, Gobernador, Instant Gédé, Grassano.

Il part favori de la Clôture du Grand National du Trot (2 850m), le dimanche 15 décembre, mais ne peut contester la supériorité de Général du Lupin (1’13’’9), dont il se classe deuxième à distance, en 1’14’’2, d’autant qu’il a encore raté son départ.

Il finit l’année en beauté, en renouvelant sa victoire de l’an dernier dans le Prix de Bourgogne (2 100 m), qu’il remporte en 1’12’’2, devant Général du Pommeau, Ilster d’Espiens, Fan Idole, Grassano, Flambeau des Pins, le dimanche 29 décembre.

Sa bonne prestation du Prix de Belgique (2 700 m), le dimanche 12 janvier 2003, dans lequel il a trotté plus vite que le gagnant Gébrazac, tout en étant le premier du second poteau, en fait le favori logique du Prix d’Amérique (2 700 m), et le co-favori avec le populaire Général du Pommeau, qui bénéficie de la « cote d’amour », le dimanche 25 janvier 2003. Mais la malchance est revenue avec la pluie pour contrarier les espoirs des Mayennais.

Bien qu’il finisse plus vite qu’Abano As, en pleine piste, Insert Gédé est battu d’un nez à la photo, tant il s’est déporté sur la droite pour éviter la boue à la corde.

En courant droit, il aurait gagné de cinq longueurs, dira Yves Dreux son driver.

En se classant deuxième d’Abano As, Insert Gédé devance tout de même Gigant Neo, Général du Pommeau, Energetic, Flambeau des Pins, Legendary Lover K, Fan Idole, Hilda Zonett, Ipson de Mormal, Gébrazac, Tinak Mo, Grâce Ducal, Revenue, Com Hector, Jackhammer, alors que Scarlet Knight, le dernier vainqueur de l’Hambletonian, est disqualifié, tout comme Joyau d’Amour, le récent vainqueur du Prix de Cornulier.

Ayant à nouveau joué de malchance dans le Prix de France, Insert Gédé prend une éclatante revanche dans le Prix de Paris (4 125 m), qu’il remporte avec une énorme supériorité, dans la réduction excellente de 1’14’’1, égalant ainsi le record de Gobernador, le dimanche 16 février. Alors que Général du Pommeau, ombre de lui-même, termine dans les derniers, Jirella s’octroie la deuxième place devant le bon Itou Jim.

Abano As remporte le Prix d'Amérique 2003, aux dépens d'Insert Gédé, le vainqueur moral.

Abano As remporte le Prix d'Amérique 2003, aux dépens d'Insert Gédé, le vainqueur moral.

Disqualifié à Cagnes, pour sa première tentative sur le « mile », Insert Gédé oublie ses déboires pour triompher à Enghien, le samedi 19 avril, à l’occasion du Prix de l’Atlantique sur 2 150 mètres, qu’il remporte en grand seigneur, s’imposant de loin, dans le temps record de 1’12’’8, devant Jasoda, Ipson de Mormal, Energetic, Fan Idole, Herba Bourbon, alors que Gigant Neo, le favori, victime d’une blessure, termine dans les derniers.

Le dimanche 15 juin 2003, Insert Gédé retrouve Vincennes à l’occasion du Prix René Ballière (2 100 m), dont il est le favori. Il ne déçoit pas ses innombrables supporters, mais leur donne des émotions au moment où Jag de Bellouet, drivé par Jos Verbeeck, vient l’attaquer dans les cent derniers mètres. Or, il se perd dans ses allures à cinquante mètres du but, laissant la victoire à son courageux rival, qui a dû s’employer pour lui résister et s’imposer en 1’11’’8. Après l’élimination de Jag de Bellouet, Ipson de Mormal hérite de la deuxième place, devant John Arifant, Itou Jim, Igor de Miennais, Jasoda…

On ne le sait pas encore, mais c’est ce jour-là qu’Insert Gédé s’est fait mal, en luttant avec Jag de Bellouet pour la victoire. D’ailleurs, il disparaît des pistes peu après.

On apprend finalement qu’un problème de tendinite l’obligera à renoncer à la compétition pendant tout l’hiver 2004. Il ne disputera pas le prochain Prix d’Amérique ni aucun des grands internationaux, et ne courra sans doute pas avant l’hiver 2005.

Insert Gédé se requalifie à Laval le vendredi 10 septembre 2004, avec pour objectif d’obtenir rapidement les 31 000 € dont il a besoin pour courir le Prix d’Amérique 2005. Pour cela, son entourage choisit la Suède où il existe un programme adapté à ses besoins, avec des courses pas trop dures mais ouvertes aux trotteurs de son niveau, histoire de lui redonner un moral de gagnant, tout en empochant la somme nécessaire.

Il dispute six courses, pour en remporter trois : la première à Jagersro, le 12 octobre 2004, en 1’14’’2, devant Promise As, Buckaroo K, la deuxième toujours à Jagersro, le 30 octobre, en 1’14’’, devant Papa Qui, Zoccer Wadd. Mais, à Solvalla, le 13 novembre, il est battu par Super Light, Scarlett Knight, Nyby Exet, et doit partager la quatrième place avec un certain Gims New Moon. Cela l’oblige à jouer les prolongations à Färjestads, en s’alignant au départ de l’Eliminatoire 2 du Jubileumslopp Gulddivisionen (2 140 m), qu’il remporte en 1’13’’2, devant Bellman Töll et Tout ou Rien, le samedi 20 novembre 2004.

Désormais, il peut donc revenir en France, sa mission accomplie, puisqu’il a gagné la somme exigée pour sa participation au Prix d’Amérique. Le samedi 11 décembre, il dispute le Prix du Bourbonnais (2 700 m), que remporte Jag de Bellouet, en 1’14’’, devant Jaminska, Ilster d’Espiens, Hypérion, Scarlett Knight, pour terminer non placé mais dans une belle action. Hélas, le lendemain, le mal, la douloureuse tendinite est de retour.

Insert Gédé, boiteux, cette fois renonce définitivement à la compétition pour entrer au haras riche de 1 965 674 €, 26 victoires sur 72 courses disputées, huit deuxièmes places, sept troisièmes places. Définitivement ? Peut-être pas, on parlait alors d’un remède miracle ayant déjà fait ses preuves en Suède avec Victory Tilly…

Grâce à sa beauté, Insert Gédé fut choisi pour représenter la race du trotteur français dans un album de très grand luxe consacré à la photographie artistique équine.

Jean-Luc Bigeon, Joël Séché, Insert Gédé, Cyrille Buhigné, Yves Dreux

Jean-Luc Bigeon, Joël Séché, Insert Gédé, Cyrille Buhigné, Yves Dreux

Ophélie Winter, une marraine de charme pour Insert Gédé.

Ophélie Winter, une marraine de charme pour Insert Gédé.

Abano As

Abano As

Fan Idole

Fan Idole

Général du Pommeau

Général du Pommeau

Ipson de Mormal

Ipson de Mormal

Iltster d'Espiens et Jacques-Henri Treich

Iltster d'Espiens et Jacques-Henri Treich

Itou Jim et Jean-Marie Monclin

Itou Jim et Jean-Marie Monclin

Jag de Bellouet

Jag de Bellouet

Varenne

Varenne

Royal Gull

Royal Gull

Legendary Lover K

Legendary Lover K

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 10:08
Les champions trotteurs de légende en France
20 - Les années 2000 (Général du Pommeau)
Général du Pommeau, par Sébrazac et Actrice du Pommeau, a été le premier trotteur à gagner le Prix d’Amérique en étant déferré des quatre pieds, et cela en temps record, 1’12’’6, tout en évoluant au plus haut niveau depuis l’âge de deux ans, remportant ainsi le Critérium des Jeunes, le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental, le Critérium des 5 ans, le Prix René Ballière à deux reprises, le Prix de Paris…

Général du Pommeau, par Sébrazac et Actrice du Pommeau, a été le premier trotteur à gagner le Prix d’Amérique en étant déferré des quatre pieds, et cela en temps record, 1’12’’6, tout en évoluant au plus haut niveau depuis l’âge de deux ans, remportant ainsi le Critérium des Jeunes, le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental, le Critérium des 5 ans, le Prix René Ballière à deux reprises, le Prix de Paris…

Général du Pommeau, déferré des quatre pieds, remporte le Prix d’Amérique 2000, en temps record, devant Galopin du Ravary, Varenne et Remington Crown.

Général du Pommeau, déferré des quatre pieds, remporte le Prix d’Amérique 2000, en temps record, devant Galopin du Ravary, Varenne et Remington Crown.

Duel Général du Pommeau – Insert Gédé dans le Prix de Paris 2002

Duel Général du Pommeau – Insert Gédé dans le Prix de Paris 2002

Général du Pommeau

Général du Pommeau est un champion exceptionnel, à la fois chef de file d’une génération fameuse, celle de Gai Brillant, Galopin du Ravary, Ganymède, Gavroche Perrine, Gébrazac, Général du Lupin, Giant Cat, Giésolo de Lou, Glissando, Goetmals Wood, Gobernador, Grâce Ducal, Grassano, et vainqueur classique dès l’âge de deux ans.

Son père Sébrazac était déjà un champion, gagnant le Critérium Continental, le Critérium des 5 ans, le Prix de l’Etoile. Par son père, un fils d’Ejakval, Général du Pommeau est donc issu en droite ligne du grand Kerjacques. Comme Ourasi, Général du Pommeau est un champion précoce qui a su durer. Il dispute sa première course le 15 septembre 1996 à Cherbourg pour se classer deuxième. Il inscrit à son palmarès le Critérium des Jeunes, le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental et le Critérium des 5 ans. Seul le Critérium des 3 ans lui a échappé parce qu’il souffrait d’un suros. Malgré cela, il termine bon deuxième de Gavroche Perrine, son rival de l’époque. Il entre dans la légende en étant le premier trotteur à gagner le Prix d’Amérique en étant déferré des quatre pieds. Il établissait alors le record fantastique de 1’12’’6, qui ne sera battu que par Késaco Phédo en janvier 2004.

 

Quand on regarde Général du Pommeau, ce qui étonne d’abord c’est sa petite taille : 1,58 mètre au garrot, mais lorsqu’on le voit en action, notamment lorsqu’il s’entraîne sur la plage près de son fief de Saint-James, c’est l’incroyable vitesse de ses battues.

Très populaire, Général du Pommeau, élevé par Jean Pichon, acheté par Jacky Grisanti, a son club de fans, dont le QG est à Saint-James, comptant pas moins de 2000 membres.

Un homme, Jules Lepennetier, lui a tout consacré et est à l’origine de sa réussite.

A la veille du Prix d’Amérique 2003, Général du Pommeau comptait déjà 3 370 414 € de gains à son compte en banque, détrônant ainsi un certain Ourasi, en devenant le trotteur le plus riche de France.

Général du Pommeau compte cependant de fameux rivaux comme Fan Idole, une jument du Sud-Ouest, qui le battra dans le Prix de l’Atlantique d’Enghien en 2000, Insert Gédé, un bel alezan, qui lui aussi l’a déjà devancé, Général du Lupin, un hongre, qui peut rivaliser avec les meilleurs trotteurs de France, d’Europe, voire du monde, et surtout Varenne, le campione italien, qui l’a battu dans les Prix d’Amérique 2001 et 2002, et l’a également dépossédé du record de la piste de Vincennes (2 100 mètres), qu’il détenait en 1’11’’3.

 

Le dimanche 25 janvier 1998, Dryade des Bois, menée par Jos Verbeeck, cause une énorme surprise en remportant le Prix d’Amérique (2 700 m), en 1’14’’3, devant Echo, Capitole, Défi d’Aunou (le favori), Zoogin, General November, malgré un mauvais départ.

Déclarée positive au milkshake, le 16 novembre 1997, Dryade des Bois sera finalement déclassée de sa deuxième place dans le Grand Prix des Nations à Milan, en mars 1998.

Le 26 février 1998, Idéal du Gazeau, le grand champion du début des années 1980, deux fois vainqueur du Prix d’Amérique et de l’Elitloppet, et trois fois champion du monde, meurt en Suède, son pays d’adoption, à l’âge de 24 ans.

Le dimanche 8 mars 1998, Echo met un terme à une longue série de victoires étrangères dans le Grand Critérium de Vitesse (1 609 m), de Cagnes-sur-Mer, qu’il remporte en 1’11’’8, devant General November, Moni Maker, Paparazzi, Wesgate Crown…

Le dimanche 2 mai 1998, Général du Pommeau gagne le Critérium des 4 ans (2 800 m) en 1’15’’8, devant Gavroche Perrine, qui l’avait battu dans le Critérium des 3 ans et plus récemment dans le Prix Gaston Brunet. Ganymède se classe troisième devant Go Lucky.

Le dimanche 15 juin, Gai Brillant remporte avec une grande supériorité le Prix du Président de la République (2 800 m), faisant afficher 1’16’’5.

Le même jour, Ganymède, à 4 ans, se classe deuxième du Prix René Ballière (2 100 m), derrière l’outsider Ecrin Castelets, alors que Défi d’Aunou n’est que cinquième.

Le samedi 29 août 1998, Fleuron Perrine remporte son troisième Critérium, le Critérium des 5 ans (3 000 m) en 1’15’’3, et Général du Pommeau, son troisième également, le Critérium Continental (2 100 m) en 1’13’’, devant Ganymède, Giant Cat, Gina des Jacquots…

Le samedi 19 décembre 1998, Général du Pommeau affronte pour la première fois ses aînés dans le Prix du Bourbonnais (2 700 m). Mais c’est Capitole qui s’impose en 1’15’’6, alors que Général du Pommeau termine non placé.

Le dimanche 3 janvier 1999, la championne américaine Moni Maker remporte le Prix de Bourgogne (2 175 m) dans le temps record de 1’12’’5, alors que Capitole est bon deuxième, devant Défi d’Aunou, Durvalo, General November, Remington Crown, Take Chances…

Le dimanche 17 janvier 1999, Remington Crown prend sa revanche dans le Prix de Belgique (2 700 m), qu’il remporte en 1’14’’6, devant Lovely Godiva, Moni Maker, Gentle Star, Echo, Express Road, Durvalo, Cygnus d’Odyssée, Mr Quickstep…

Mais le dimanche 31 janvier 1999, Moni Maker s’impose avec une supériorité écrasante dans le Prix d’Amérique (2 700 m), en 1’14’’3, devant Lovely Godiva, Défi d’Aunou, Echo, Cygnus d’Odyssée, Don Paulo, Mr Quickstep, Durvalo, Balou Boy, alors que l’autre favori, Remington Crown, parti au galop, a été disqualifié dès le départ.

Moni Maker confirme sa supériorité dans le Prix de France (2 100 m), qu’elle enlève en 1’13’’, devant Défi d’Aunou, General November, Remington Crown, qui trouve une consolation en gagnant le Prix de Paris (4 125 m), devant Lovely Godiva et Défi d’Aunou.

Remington Crown part favori à Enghien dans le Prix de l’Atlantique (2 150 m), mais il est battu par Ganymède, qui s’impose en 1’13’’7 devant son rival, le samedi 17 avril 1999.

 

Le dimanche 20 juin 1999, Général du Pommeau affronte Remington Crown, Ganymède et Défi d’Aunou dans le Prix René Ballière (2 100 m), qu’il remporte en 1’12’’4, devant Remington Crown, Elivagar, Goetmals Wood, Draga, Ganymède, Défi d’Aunou, Lovely Godiva, Echo, David Ceda, Florilège, Ecrin Castelets… Il signe ainsi sa première victoire face à des aînés prestigieux.

Le samedi 28 août, Général du Pommeau entre dans la légende en inscrivant à son palmarès un quatrième Critérium, celui des 5 ans (3 000 m), qu’il remporte en 1’13’’6, devant Goetmals Wood, Giant Cat, Good Morning Paris, Galant de Smarves…

Le samedi 11 septembre, Général du Pommeau retrouve Remington Crown et Goetmals Wood dans le Prix d’Eté (2 850 m), mais c’est Giant Cat qui s’impose en 1’14’’1, devant Express Road, Johnnie Walker N, Fiesta d’Anjou, Remington Crown, Erestan des Rondes, Goetmals Wood, alors que le fils de Sébrazac déçoit ses nombreux supporters.

Mais, pour son premier déplacement en terre étrangère, Général du Pommeau triomphe en Suède, à Göteborg, dans le Grand Prix d’Aby (2 140 m) couru en deux manches (une éliminatoire et une finale). Il remporte la deuxième épreuve éliminatoire en 1’14’’1, devant Indian Silver, Rite on Line, Jupiter Horline, Frisky Frazer, et la finale en 1’14’’4, devant Edu’s Speedy, Rite on Line, Fridhems Ambra, Jupiter Hornline…

De retour à Vincennes, il s’impose en nocturne, le 19 octobre, dans le Championnat Européen des 5 ans (2 100 m), en 1’16’’2, devant Giant Cat et Goetmals Wood.

Il gagne aussi le Prix Marcel Laurent (2 175 m), en 1’12’’7, devant Galopin du Ravary, Hand du Vivier, Gentille de Brévol, Grâce Ducal…

Puis il s’aligne au départ du Prix du Bourbonnais (2 700 m) le samedi 11 décembre avec 25 mètres de handicap sur ses dix adversaires. Fiesta d’Anjou en profite pour s’imposer, confirmant ses récents progrès, en 1’15’’, devant Giant Cat, Draga, Général du Pommeau, qui conclut ainsi à la quatrième place, devant Hello Jo, Golf du Pommeau, Fripon Rose…

Le dimanche 16 janvier 2000, il est au départ du Prix de Belgique (2 700 m), dernier test avant le Prix d’Amérique, avec Remington Crown, Fiesta d’Anjou et Giant Cat, qui reste sur sa victoire dans le Prix de Bourgogne. Mais c’est au tour de Draga de s’imposer en 1’14’’6, devant Fridhems Ambra, Giant Cat, Général du Pommeau. Fiesta d’Anjou, cinquième, précède Nevele Cero O, Hello Jo, Com Hector, Remington Crown…

 

First de Retz cette fois a droit à la consécration dans le Prix de Cornulier (2 700 m), qu’on lui avait refusé l’an passé après enquête sur ses allures. Loin devant Grâce Ducal, il s’est imposé sur le pied de 1’17’’4, le dimanche 23 janvier 2000.

 

Enfin, le dimanche 30 janvier 2000, Général du Pommeau, déferré des quatre pieds, écrit la plus belle page de sa légende, en remportant le Prix d’Amérique (2 700 m), dans le temps record de 1’12’’6, pour s’imposer loin devant Galopin du Ravary, revenu tout à la fin dominer un courageux Varenne, alors jeune champion de 5 ans. Remington Crown se classait quatrième devant Fée de Billeron, Goetmals Wood, Fridhems Ambra…

 

Giant Cat, imitant sa mère Pussy Cat, gagne le Prix de France (2 100 m), le dimanche 6 février, en 1’13’’1, devant Remington Crown, Moni Maker, revenue spécialement défendre son titre dans cette course où elle fit illusion un instant. Goetmals Wood terminait quatrième, alors que Général du Pommeau cette fois concluait au cinquième rang.

Galopin du Ravary gagne à son tour le Prix de Paris (4 125 m), en 1’15’’2, devant Giant Cat, Goetmals Wood, Com Fear, Fiesta d’Anjou, Fripon Rose, le dimanche 20 février.

Dans le Prix de Sélection (2 200 m), Giant Cat ne peut rendre 50 mètres au jeune champion Insert Gédé, qui s’impose en 1’14’’2.

 

Le 29 mars, à Toulouse, Général du Pommeau est au départ du Grand Prix du Sud-Ouest disputé sur 2 150 mètres. Mais il est battu par Remington Crown, qui s’impose en 1’15’’5, devant son rival, alors que Fan Idole, la championne régionale, se classe troisième.

Général du Pommeau et Giant Cat s’attaquent alors à Varenne, en Suède, à Göteborg, dans l’Olympiatravet (2 140 m), sur l’hippodrome d’Aby, où le cheval de Jacky Grisanti s’est déjà imposé. Mais cette fois Varenne se montre le plus fort pour triompher en 1’12’’7, devant Général du Pommeau, Giant Cat, Indian Silver, Scandal Play, Good As Gold…

Général du Pommeau retrouve Remington Crown et Giant Cat à Enghien, dans le Prix de l’Atlantique (2 150 m), le samedi 22 avril 2000. On s’attend à un nouvel exploit du Général, mais, contre toute attente, c’est Fan Idole, la championne du Sud-Ouest, qui se fait connaître du public parisien à ce niveau, s’imposant sur le pied de 1’16’’4, devant son grand rival nettement battu, Obelix Laukko, Giant Cat, Remington Crown, Ganymède…

Moni Maker

Moni Maker

Remington Crown et Jos Verbeeck

Remington Crown et Jos Verbeeck

Fan Idole

Fan Idole

Général du Pommeau et Fan Idole se retrouvent en Suède, à Solvalla, où ils s’attaquent à forte partie puisqu’ils affrontent les deux meilleurs trotteurs d’Europe, Varenne, le champion du Sud, un italien, et Victory Tilly, le champion du Nord, un suédois, que sa condition de hongre empêche de courir à Vincennes. L’enjeu est le fameux Elitloppet (1609 m), disputé en deux batteries de qualification, une finale et une épreuve de consolation pour les non qualifiés. Les quatre champions se sont tous brillamment qualifiés pour la finale, dans laquelle Victory Tilly, drivé par Stig H. Johansson, se montre le plus fort pour s’imposer en 1’10’’5, devant un Général du Pommeau particulièrement combatif, une Fan Idole tout aussi courageuse, tandis que Varenne se montre fautif et est disqualifié.

 

Le dimanche 18 juin 2000, Général du Pommeau réussit un exploit pour son retour à Vincennes, à l’occasion du Prix René Ballière (2 100 m), son deuxième, qu’il remporte en 1’11’’3, battant ainsi le record de Sea Cove et celui de la piste. First de Retz, aussi bon attelé que monté, est deuxième devant Goetmals Wood, Draga, Galopin du Ravary…

Général du Pommeau, qui aime les voyages, retourne en Suède, à Göteborg, où il tente de renouveler sa victoire de l’an dernier dans le Grand Prix d’Aby (2 140 m). Il s’impose en éliminatoire, en 1’13’’6, devant Indian Silver, Atom Tess, mais dans la finale il doit s’incliner à nouveau face à Victory Tilly, qui fait afficher 1’13’’3 pour battre le champion français, alors que Frisky Frazer se classe troisième devant Indian Silver, Atom Tess…

Général du Pommeau change alors de cap et se rend en Italie, à Rome, pour y affronter à nouveau Varenne, mais cette fois chez lui, à l’occasion du Grand Prix du Jubilé (2 610 mètres). Mais cette course se révèle une formalité pour Varenne, qui s’impose en 1’13’’, devant Remington Crown, Igor Brick, Tome de Sousa, First de Retz, Giant Cat, alors que « Général » termine sixième et que Fan Idole se voit disqualifiée.

Général du Pommeau revient à Vincennes pour y disputer les épreuves préparatoires au Prix d’Amérique, se classe quatrième du Prix de Bretagne, sixième du Prix du Bourbonnais, quatrième du Prix de Bourgogne, et finalement huitième du Prix de Belgique (2 700 m), que remporte Fan Idole, en 1’14’’3, devant Farnèse, Giant Cat, Igor Brick, Gébrazac, Hermès de Péricard, Fée de Billeron…

 

Enfin, le dimanche 28 janvier 2001, Général du Pommeau, Varenne et Fan Idole sont au départ du Prix d’Amérique (2 700 m), avec aussi First de Retz, qui vient de remporter son deuxième Prix de Cornulier, Giant Cat, le dernier vainqueur du Prix de France, Ipson de Mormal, le lauréat du Critérium des 4 ans, et également Insert Gédé, qui s’est fait un peu oublier après son succès du Prix de Sélection. Le lot des dix-huit partants est complété par onze autres chevaux, dont Remington Crown, le plus titré, avec son numéro 18.

Les Français espèrent la victoire de Général du Pommeau, que sont venus encourager ses deux mille supporters, mais ce sont les tifosi accourus tout aussi nombreux pour acclamer Varenne, qui exultent en assistant au triomphe à la romaine de leur idole.

Drivé par Giampaolo Minnucci, Varenne s’impose en grand seigneur, dans la réduction de 1’13’’7, devant Fan Idole, Général du Pommeau, Ipson de Mormal, Igor Brick, Grâce Ducal, Giant Cat, Insert Gédé, Hermès de Péricard, First de Retz…

Le Prix de France (2 100 m), disputé le dimanche 11 février, n’est pas vraiment une revanche puisque Varenne ne participe pas à la course, qui semble se résumer à un duel entre Fan Idole et Général du Pommeau. Mais c’est Gobernador, disqualifié dans le Prix d’Amérique, qui crée la surprise en établissant le record de 1’12’’2, pour triompher nettement devant Giant Cat, le tenant du titre, et Fan Idole. Sur sa lancée, Gobernador gagne aussi le Prix de Paris, également en temps record, 1’14’’1, devant Fiesta d’Anjou et Giant Cat.

Déjà deuxième de son compagnon d’écurie First de Retz dans le Prix de Cornulier, au trot monté, Gobernador connaît ainsi une étrange et subite révélation à ce niveau, à propos de laquelle, Jean-Pierre Dubois et Pierre-Désiré Allaire, les responsables de cette transformation au profit de la nouvelle Ecurie des Charmes, tenteront de s’expliquer dans une cassette VHS.

 

Durant l’année 2001, Général du Pommeau a connu des fortunes diverses. Il a gagné le Prix d’Europe (2 875 m) à Enghien, en 1’15’’5, devant Ipson de Mormal, le 28 juillet, a été battu par Ingen, auquel il rendait 25 mètres, à Saint-Malo, le 8 août, s’est imposé à La Capelle, devant Glissando, le 26 août, n’a pu conclure que sixième dans le Grand Prix d’Aby (2 140 mètres) à Göteborg, le 16 septembre, a été battu par la jument finlandaise Not a Spacecase au Croisé-Laroche, le 26 septembre, a gagné à Meslay-Du-Maine, le 10 octobre, s’est vu dominer par Hirosaka, Fan Idole, Ingen, Indy de Vive dans la Clôture du Grand Nationale du Trot (2850 mètres), le 16 décembre, n’a pu contester la supériorité d’Insert Gédé dans le Prix de Bourgogne (2100 m), le 30 décembre ; et pour débuter l’année 2002, s’est contenté d’une cinquième place dans le Prix de Belgique (2 700 m), le dimanche 13 janvier 2002.

Aussi, le dimanche 27 janvier 2002, dans le Prix d’Amérique, ce n’est plus lui qu’on oppose directement à l’ogre Varenne, mais plutôt Insert Gédé, qui a renouvelé l’exploit d’Ianthin et d’Ourasi en remportant les quatre courses préparatoires au Prix d’Amérique. Ourasi étant cependant le seul à avoir également triomphé dans le Prix d’Amérique.

Les favoris sont donc Varenne, Insert Gédé, Fan Idole, avant Général du Pommeau, Hirosaka et Ipson de Mormal. On remarque au départ de ce Prix d’Amérique, le jeune Jag de Bellouet, 5 ans, qui sera disqualifié dans le dernier tournant. Un seul point noir en ce qui concerne Insert Gédé, le favori français : le départ. Pour l’encourager, de nombreux supporters sont venus tout exprès de la Mayenne, où il réside en véritable seigneur.

Giampaolo Minnucci, le driver italien de Varenne, provoque quatre faux départs, au grand dam des supporters d’Insert Gédé et de son entourage. Quand le départ est enfin validé, Insert Gédé a raté complètement le sien, tout comme Jag de Bellouet, alors que Varenne annonce tout de suite la couleur pour s’élancer en tête et mener un train d’enfer.

Insert Gédé revient l’attaquer dans le dernier virage, en un violent effort. Varenne aborde en tête la dernière ligne droite où Général du Pommeau se ressaisit enfin pour s’élancer à sa poursuite dans un style très impressionnant. Mais ce n’est pas assez pour inquiéter Varenne, qui s’impose à nouveau en imperator, dans l’excellente réduction de 1’12’’9, second meilleur temps de la course après les 1’12’’6 de Général du Pommeau, il y a deux ans. Celui-ci se classe bon deuxième devant Insert Gédé, qui a payé un peu son effort pour finir, et Ipson de Mormal, à nouveau quatrième comme l’an passé. Fan Idole et Hirosaka n’ont pas pu suivre la cadence imposée par Varenne et ont cédé complètement.

En l’absence de Varenne, le Prix de France (2 100 m), disputé le dimanche 10 février, se présente comme un duel entre Général du Pommeau et Insert Gédé. Mais c’est Fan Idole, qui prend une éclatante revanche pour s’imposer en 1’13’’, alors que Général du Pommeau, Jackhammer, Ipson de Mormal, Insert Gédé, Com Hector finissent pratiquement sur la même ligne, devant Gébrazac, Hello Donna… Galopin du Ravary étant disqualifié.

Général du Pommeau, Insert Gédé, Hirosaka sont au départ du Prix de Paris (4 125 m). Chacun d’eux a des ambitions légitimes en ce dimanche 17 février. Insert Gédé va faire longtemps illusion pour la victoire, quand Général du Pommeau revient le battre à la lutte, pour s’imposer en 1’14’’5, second meilleur temps de l’épreuve. Insert Gédé reste bon deuxième, à l’issue de ce duel magnifique, devant Com Lear, Zinzan Brooke Tur, autre trotteur italien renommé, Galopin du Ravary, Glissando, Flambeau des Pins, Grâce Ducal… Hirosaka, sous l’influence de son sexe, comme l’a constaté Glissando, n’a pu jouer le moindre rôle dans cette course qui semblait à sa portée, au moins pour une place.

 

Peu après, Varenne triomphe à nouveau, cette fois à Cagnes, où il établit le record fantastique de 1’9’’6 dans le Grand Critérium de Vitesse (1 609 m). Fan Idole s’est classée deuxième, devant Flambeau des Pins.

Varenne a pris une dimension qui le situe au niveau d’Ourasi et de Bellino II.

Le dimanche 16 juin, Général du Pommeau retrouve Insert Gédé dans le Prix René Ballière (2100 m), pour lequel Kaisy Dream, seulement âgé de 4 ans, et Gébrazac, un fils de Sébrazac comme « Général », sont aussi présentés comme des vainqueurs possibles. Mais c’est Jackhammer, cheval intermittent, qui crée la surprise en s’imposant en 1’12’’3, devant Kaisy Dream, compagnon d’écurie de Késaco Phédo, et Insert Gédé.

Général du Pommeau s’est complètement retrouvé dans le Prix d’Eté (2 850 m), le samedi 14 septembre 2002, qu’il remporte en 1’14’’1, devant Royal Gull, Insert Gédé, l'américain Buckaroo K, le suédois Com Lear, Jasmin de Flore, Wiss Goldfinger, Glaxo du Comtal…

Le 9 octobre, Général du Pommeau est à Angers pour disputer le Grand Prix Anjou-Maine (3200 m), avec 25 mètres de handicap, ce qui est aussi le cas de son rival Insert Gédé, et de l’autre « Général », Général du Lupin, un champion que sa condition de hongre oblige à sillonner les pistes de province avec des tâches souvent effrayantes, car il doit rendre jusqu’à 50 mètres à certains de ses adversaires. Cette fois la victoire sourit à un cheval du premier poteau, dont Général du Pommeau se classe deuxième, mais en gênant Insert Gédé, qui sera rétabli à la deuxième place après enquête. Général du Lupin lui est quatrième.

Général du Pommeau se venge en remportant le Grand Prix du Centre-Est (2 600 m) sur l’hippodrome de Lyon-Parilly, en 1’15’’2, devant Hirosaka et Flambeau des Pins.

Le samedi 7 décembre, Général du Pommeau est au départ du Prix du Bourbonnais avec 25 mètres de handicap sur Flambeau des Pins, Jirella, Grassano, Ilster d’Espiens, qui en profitent pour le devancer d’assez peu dans cette course préparatoire au Prix d’Amérique.

Dans le Prix de Bourgogne (2 100 m), le 29 décembre, Insert Gédé se montre intraitable pour renouveler en 1’12’’2 sa victoire de l’an dernier, mais Général du Pommeau est bon deuxième devant Ilster d’Espiens, Fan Idole, Grassano, Flambeau des Pins…

Le Prix de Belgique (2 700 m), dernier test avant le Prix d’Amérique, est revenu à Gébrazac, le dimanche 12 janvier 2003. Le suédois Energetic se classait deuxième devant Flambeau des Pins, Grassano, Grâce Ducal, Insert Gédé, le premier du second poteau. Général du Pommeau, lui aussi parti au poteau des 25 mètres, terminait dixième.

 

Enfin, le dimanche 26 janvier 2003, Général du Pommeau et Insert Gédé, cette fois débarrassés de Varenne, sont les favoris du Prix d’Amérique (2 700 m). On s’attend donc à une victoire française. Mais la pluie vient bouleverser les espoirs du clan d’Insert Gédé, qui termine pourtant le plus vite, mais en s’écartant sur la droite sans doute pour éviter la boue, ce qui permet au trotteur allemand Abano As, que drive Jos Verbeeck, de s’imposer cinquante ans après Permit. Il signe cette victoire en 1’15’’1, devant Insert Gédé, Gigant Neo, Général du Pommeau, Energetic, Flambeau des Pins, Legendary Lover K, Fan Idole…

Scarlet Knight, le vainqueur de l’Hambletonian, qui semble ne pas aimer Vincennes, a été disqualifié, ce qui est aussi le cas de Joyau d’Amour, le gagnant du Prix de Cornulier.

Insert Gédé n’aime pas la pluie, ce qu’il confirme en se faisant disqualifier dans le Prix de France (2 100 m), que gagne Hilda Zonett, une jument suédoise, devant Abano As et Général du Pommeau, par un temps exécrable, le dimanche 9 février.

Victory Tilly et Stig H. Johansson

Victory Tilly et Stig H. Johansson

Victory Tilly et Stig H. Johansson

Victory Tilly et Stig H. Johansson

Victory Tilly remporte la finale de l'Elitloppet 2000 devant Général du Pommeau et Fan Idole

Victory Tilly remporte la finale de l'Elitloppet 2000 devant Général du Pommeau et Fan Idole

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2001, devant Fan Idole, Général du Pommeau et Ipson de Mormal

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2001, devant Fan Idole, Général du Pommeau et Ipson de Mormal

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2001, devant Fan Idole, Général du Pommeau et Ipson de Mormal

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2001, devant Fan Idole, Général du Pommeau et Ipson de Mormal

Varenne et Giampaolo Minnucci

Varenne et Giampaolo Minnucci

Giant Cat

Giant Cat

Gobernador

Gobernador

Gobernador en video

Gobernador en video

Le dimanche 16 février, Général du Pommeau et Insert Gédé sont tous les deux au départ du Prix de Paris (4 125 m), qui s’annonce comme un nouveau duel au sommet entre ces deux champions. Mais, cette fois, Insert Gédé se montre éblouissant pour l’emporter de loin, alors que Général du Pommeau, méconnaissable, termine parmi les derniers. Il est clair qu’il a besoin de repos et il va disparaître des pistes pendant de longs mois.

Il effectue sa rentrée le samedi 12 juillet 2003, en même temps que Késaco Phédo, à l’occasion du Prix de la Manche (2 875 m) disputé sur l’hippodrome d’Enghien.

Drivé par son jeune et brillant entraîneur, Jean-Michel Bazire, Késaco Phédo confirme qu’il faudra bientôt compter avec lui au plus haut niveau, puisqu’il s’impose en 1’16’’9, devant deux chevaux du premier poteau, alors que Général du Pommeau, lui aussi pénalisé de 25 mètres comme le gagnant, se classe bon quatrième pour son retour à la compétition.

Général du Pommeau retrouve Késaco Phédo au départ du Prix d’Europe (2 875 m), qui a aussi attiré Général du Lupin, le 26 juillet. Or, Général du Lupin ne laisse pas passer cette occasion de démontrer qu’il est l’égal des meilleurs, en triomphant sur le pied de 1’14’’7, devant Késaco Phédo, alors que Général du Pommeau est non placé.

Général du Lupin, Général du Pommeau sont tous les deux au rendez-vous de Saint-Malo, le 6 août, à l’occasion d’une épreuve du G.N.T., qui a aussi attiré Jeanbat du Vivier, un bon cheval d’été. Mais Général du Lupin profite de sa grande forme pour s’imposer à nouveau, cette fois en 1’14’’8 sur la distance de 3 000 mètres, alors que Jeanbat du Vivier est bon deuxième et Général du Pommeau un honnête cinquième.

Général du Pommeau renoue avec la victoire à Graignes, le 16 août, en 1’16’’3 sur 2 775 mètres, à l’occasion du Prix de Mme Henri Levesque, qu’il remporte devant Kérido du Donjon et Joyau d’Amour, deux chevaux plus confirmés au trot monté.

Devenus inséparables, les deux « Généraux » sont à Cagnes-sur-Mer, en nocturne, le vendredi 22 août 2003, pour y disputer le Grand Prix du Conseil Général des Alpes-Maritimes (2 100 mètres), qui a attiré un plateau de rêve, puisqu’on note aussi la présence de Flambeau des Pins, Ilster d’Espiens, Ipson de Mormal, Legendary Lover K, Revenue, Royal Gull, Zinzan Brook Tur… Tous deux fautifs, les deux Généraux laissent la victoire à Revenue, un fils suédois de Rêve d’Udon, qui s’impose en 1’13’’1, devant Royal Gull, Flambeau des Pins, Général du Lupin, Zinzan Brook Tur, Ipson de Mormal, alors que Général du Pommeau n’est que septième.

Il ne fait pas mieux à Vincennes dans le Prix d’Eté (2 700 m), que remporte Jeanbat du Vivier, le 13 septembre. Après une deuxième place à Graignes, il gagne à Argentan, puis est battu à nouveau à Cabourg, dans une épreuve du G.N.T., que s’octroie Général du Lupin.

Tous deux sont au départ de la Clôture du Grand National du Trot (2 850 m), qui a aussi retenu la participation de la belle Fan Idole, dont c’est l’une des dernières courses, le dimanche 14 décembre. Or, Général du Lupin s’impose à nouveau, en 1’13’’8, mais à la lutte contre un courageux Kito du Vivier, alors que Général du Pommeau finit fort en pleine piste pour prendre une probante troisième place, devant Hickory des Bois, Fan Idole, elle aussi bonne cinquième, Jeanbat du Vivier, Herba Bourbon, Hermès d’Haufor…

Pourtant, à sa sortie suivante dans le Prix de Bourgogne (2 100 m), Général du Pommeau n’est que dixième, alors que Késaco Phédo s’impose déjà en 1’11’’9 dans cette course dont Jag de Bellouet est un bon quatrième. La relève est déjà là et l’on sent qu’il est temps pour Général du Pommeau de tirer sa révérence. Il sera cinquième de son dernier Prix d’Amérique en 2004 et aura droit à une dernière sortie en public le dimanche 19 décembre 2004, à l’occasion de la Clôture du Grand National du Trot, où il fera son tour d’honneur en même temps que l’autre « Général », Général du Lupin, devant la foule admirative, à la fois émue et impressionnée durant cette ovation réservée à deux grands champions maintenant atteints par la limite d’âge, du moins en France pour l’un des deux qui ira courir à l’étranger.

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2002

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2002

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2002

Varenne remporte le Prix d'Amérique 2002

Galopin du Ravary

Galopin du Ravary

Ganymède

Ganymède

Gavroche Perrine

Gavroche Perrine

Gébrazac

Gébrazac

Général du Lupin

Général du Lupin

Giesolo de Lou

Giesolo de Lou

Goetmals Wood

Goetmals Wood

Général du Pommeau battant Giant Cat

Général du Pommeau battant Giant Cat

Général du Pommeau et Jules Lepennetier

Général du Pommeau et Jules Lepennetier

Général du Pommeau remporte le Prix d'Amérique 2000

Général du Pommeau remporte le Prix d'Amérique 2000

Général du Pommeau remporte le Prix d'Amérique 2000

Général du Pommeau remporte le Prix d'Amérique 2000

Insert Gédé

Insert Gédé

Giesolo de Lou, fils de Biesolo et d’Aostane, confié à Jean-Etienne Dubois, bien qu’il soit assez peu connu en France, est le seul trotteur français à avoir inscrit son nom au palmarès du Grand Circuit International (celui de 1999) depuis Ourasi en 1988 ; et, avant Victory Tilly, le premier hongre à s’octroyer ce grand challenge. Il est aussi jusqu’à ce jour le seul trotteur français à avoir gagné la Coupe du Monde de Trot, celle de 2001. Il était d’ailleurs le dauphin de Varenne dans la Coupe du Monde 2000 et celui de Victory Tilly dans le Grand Circuit International, la même année. Parmi ses victoires, on peut citer le Championnat Européen des 4 ans en 1998, le Grand Prix d’Helsinki en Finlande, en temps record, devant Zoogin, la Coupe de Copenhague, le Graf Kalman Hunyady de Vienne, des victoires à Malmö, Solvalla, Wolwega, Sundval, ainsi que le Grand Prix Anjou-Maine, le Prix des Ducs de Normandie à Caen en 2000 et 2001, le Grand Prix de la Ville de Caen, et d’autres bons Prix glanés à Enghien.

Giesolo de Lou, fils de Biesolo et d’Aostane, confié à Jean-Etienne Dubois, bien qu’il soit assez peu connu en France, est le seul trotteur français à avoir inscrit son nom au palmarès du Grand Circuit International (celui de 1999) depuis Ourasi en 1988 ; et, avant Victory Tilly, le premier hongre à s’octroyer ce grand challenge. Il est aussi jusqu’à ce jour le seul trotteur français à avoir gagné la Coupe du Monde de Trot, celle de 2001. Il était d’ailleurs le dauphin de Varenne dans la Coupe du Monde 2000 et celui de Victory Tilly dans le Grand Circuit International, la même année. Parmi ses victoires, on peut citer le Championnat Européen des 4 ans en 1998, le Grand Prix d’Helsinki en Finlande, en temps record, devant Zoogin, la Coupe de Copenhague, le Graf Kalman Hunyady de Vienne, des victoires à Malmö, Solvalla, Wolwega, Sundval, ainsi que le Grand Prix Anjou-Maine, le Prix des Ducs de Normandie à Caen en 2000 et 2001, le Grand Prix de la Ville de Caen, et d’autres bons Prix glanés à Enghien.

Not a Spacecase

Not a Spacecase

Général du Lupin, le meilleur fils de Lutin d’Isigny, étant hongre, il dut s’illustrer surtout en province et assez tardivement. Il devint un grand spécialiste des étapes du Grand National du Trot, remportant deux fois de suite la finale à Vincennes, en 2002 et 2003. En 2003, il réalise le doublé rarissime : premier au classement par étapes, et vainqueur de la finale. Mais Kazire de Guez le battit dans ces deux grands challenges en 2004. Parmi ses plus belles victoires, il y eut la Clôture du Grand National du Trot 2002, qu’il remporta aux dépens d’Insert Gédé, largement battu, le Prix d’Europe 2003 à Enghien, qu’il gagna devant Késaco Phédo, la Clôture du Grand National du Trot 2003, dans laquelle Général du Pommeau se classa troisième, le Prix d’Eté 2004, qu’il enleva devant Ipson de Mormal et Karikal. Il gagna aussi le Prix du Bois de Vincennes 2003 aux dépens de Jag de Bellouet, neuvième !

Général du Lupin, le meilleur fils de Lutin d’Isigny, étant hongre, il dut s’illustrer surtout en province et assez tardivement. Il devint un grand spécialiste des étapes du Grand National du Trot, remportant deux fois de suite la finale à Vincennes, en 2002 et 2003. En 2003, il réalise le doublé rarissime : premier au classement par étapes, et vainqueur de la finale. Mais Kazire de Guez le battit dans ces deux grands challenges en 2004. Parmi ses plus belles victoires, il y eut la Clôture du Grand National du Trot 2002, qu’il remporta aux dépens d’Insert Gédé, largement battu, le Prix d’Europe 2003 à Enghien, qu’il gagna devant Késaco Phédo, la Clôture du Grand National du Trot 2003, dans laquelle Général du Pommeau se classa troisième, le Prix d’Eté 2004, qu’il enleva devant Ipson de Mormal et Karikal. Il gagna aussi le Prix du Bois de Vincennes 2003 aux dépens de Jag de Bellouet, neuvième !

Général du Lupin

Général du Lupin

Himo Josselyn

Himo Josselyn

Holly du Locton

Holly du Locton

Gai Brillant

Gai Brillant

Gentle Star et Anders Lindqvist

Gentle Star et Anders Lindqvist

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 09:43
Les champions trotteurs de légende en France
19 - Les années 1990 (Dream With Me, First de Retz)
Dream With Me

Dream With Me

Dream With Me

Dream With Me

Dream With Me remporte son deuxième Prix de Cornulier

Dream With Me remporte son deuxième Prix de Cornulier

Dream With Me

 

Dream With Me gagna au plus haut niveau dans les deux spécialités du trot (monté, attelé), mais particulièrement tardif, il ne fit pas parler de lui avant l’âge de cinq ou six ans. Sa mère Rangone était pourtant une championne, entraînée et drivée par Jean-Pierre Dubois, qui était aussi son éleveur, elle remporta le Grand Prix de l’U.E.T. et le Critérium Continental. Son père Tarass Boulba lui était moins connu. Dream With Me débute sous les couleurs de son éleveur, Jean-Pierre Dubois, avant d’être vendu à Axel Wend, puis à Francis Landeau, et finalement à l’écurie Dream Time, gérée par quatre associés, qui ont la bonne idée de confier leur cheval à l’entraîneur Alain Roussel. Celui-ci décide à son tour de déléguer ses pouvoirs à ses deux fils, Nicolas pour la drive, François pour la monte. Grâce à cette brillante association, Dream With Me remportera deux fois de suite le Prix de Cornulier (2 700 m), l’équivalent du Prix d’Amérique pour les trotteurs montés, en 1997, devant Don Paulo et Destin de Busset, et en 1998, devant Eclair de Vandel et Cygnus d’Odyssée ; puis il confirmera ses dispositions pour le trot attelé en gagnant le Prix de Paris (4 125 m), devant Abricot du Laudot et Défi d’Aunou, en 1998.

Dream With Me gagna aussi les Prix Edmond Henry, Joseph Lafosse et Jules Lemonnier, au monté, en 1996 ; le classique Prix des Centaures, le Prix Camille Lepecq, le Prix Reynolds, au monté, ainsi que le Grand Prix de la ville de Lisieux, à l’attelé, en 1997 ; enfin, le Prix du Calvados, au monté, en 1998.

Il termina sa carrière avec 28 victoires à son actif et 8 710 000 francs de gains.

First de Retz

First de Retz

First de Retz

First de Retz

First de Retz

First de Retz est né de l’union du champion trotteur monté Podosis et de Ballerine de Retz, le 31 mars 1993 dans le Calvados. Ses éleveurs étaient Antoine Apra et Didier van Themsche, et c’est sous la casaque de Divier van Themsche, qu’il se fit connaître à ses débuts, surtout dans la discipline du trot monté. Il débuta en compétition le 17 mars 1996 par une disqualification, car ce trotteur bai de 1,63 m au garrot, était assez peu maniable à l’attelage, et avait aussi la fâcheuse tendance à pencher à gauche en fin de parcours, aussi bien au monté qu’à l’attelé. L’entraîneur Jacky Béthouard le prit alors à sa charge dans son centre d’entraînement de Moissy-Cramayel, en Seine et Marne. En 1998, Jacky Béthouard le confia à Jean-Michel Bazire, qui lui fit gagner le classique Prix de Normandie (2 850 m) dans le temps record de 1’16’’3, pulvérisant ainsi l’ancien record de plus d’une seconde et demie. Ce qui lui valut de faire partie des favoris du Prix de Cornulier (2 700 m) 1999. Monté par Jean-Michel Bazire, il franchit en vainqueur le poteau d’arrivée, mais fut disqualifié après enquête pour allure autre que le trot régulier dans les derniers 1000 mètres de course, au profit de Fripon Rose, arrivé second. Il remporta par la suite les Prix Camille Lepecq, Georges Dreux, Paul Buquet, au monté, et se classa deuxième de Giant Cat, dans le Prix d’Europe d’Enghien, bien qu’il se montra toujours moins maniable à l’attelage.

Il prit sa revanche dans le Prix de Cornulier (2 700 m) le 23 janvier 2000, alors qu’il était maintenant entraîné par Philippe Allaire. Monté par Jean-Loïc-Claude Dersoir, il avait trotté en 1’17’’4 pour dominer facilement Grâce Ducal et Fadir Castelets. Il participa ensuite au Prix d’Amérique de Général du Pommeau, dont il termina septième. Le 30 juillet 2000, il changea d’écurie pour défendre désormais les couleurs (damier rose et noir) de l’écurie des Charmes, dont le propriétaire était Lucien Urano. Il fit forte impression en se classant deuxième de Général du Pommeau dans le Prix René Ballière (2100 m), en trottant sur le pied de 1’11’’6. Devenu aussi bon à l’attelé qu’au monté, il remporta le Prix d’Eté (2 850 m), en 1’14’’9, devant Jackhammer et Himo Josselyn, alors qu’il était drivé par Dominik Locqueneux. Il défia aussi Varenne chez lui, en Italie, dans le Grand Prix du Jubilé de Rome, dont il termina cinquième, mais devant Général du Pommeau et Giant Cat. Il se fit très remarquer en remportant le Prix de Bourgogne (2100 mètres), devant Hermès de Péricard, Fan Idole et Général du Pommeau. Puis il partit grandissime favori du Prix de Cornulier (2 700 m) 2001, qu’il remporta en 1’16’’ devant son compagnon d’écurie Gobernador. Il entra au haras peu après son échec dans le Prix d’Amérique. Il est le père d’One du Rib, qui comme lui devait gagner deux fois le Prix de Cornulier.

 

 

Dahir de Prélong

Dahir de Prélong

Défi d'Aunou

Défi d'Aunou

Dryade des Bois remporte le Prix d'Amérique 1998, devant Echo, Capitole et Défi d'Aunou

Dryade des Bois remporte le Prix d'Amérique 1998, devant Echo, Capitole et Défi d'Aunou

Dryade des Bois et Jos Verbeeck

Dryade des Bois et Jos Verbeeck

Echo et Jean-Etienne Dubois

Echo et Jean-Etienne Dubois

Fan Idole

Fan Idole

Fan Idole et Richard-William Denéchère

Fan Idole et Richard-William Denéchère

Fan Idole remporte le Prix de l'Atlantique 2002, devant Zinzan Brooke Tur et Grassano

Fan Idole remporte le Prix de l'Atlantique 2002, devant Zinzan Brooke Tur et Grassano

Flambeau des Pins

Flambeau des Pins

Fleuron Perrine

Fleuron Perrine

Full Account

Full Account

Fan Idole

Fan Idole

Fan Idole, fille de Le Ham et de Ton Idole, appartenant à M. Roland Ménard, entraînée et drivée par R.-W. Denéchère, fut une championne très populaire, originaire du Sud-Ouest. Parmi ses plus belles victoires figurent le Prix de France 2002, remporté devant Général du Pommeau, et le Trot Mondial 2002 à Montréal, gagné aux dépens de Varenne (disqualifié), devant Fool’s Goal. Déjà, elle s’était fait connaître du public parisien en battant Général du Pommeau dans le Prix de l’Atlantique 2000 à Enghien, qu’elle gagna encore en 2002, après s’y être classée deuxième de Gobernador en 2001. Elle s’illustra aussi en Italie (deuxième du Grand Prix des Nations) et en Suède (troisième de l’Elitloppet), et fut deuxième de Varenne dans le Prix d’Amérique 2001 et le Grand Critérium de Vitesse 2002 à Cagnes-sur-Mer.

Richard-William Denéchère avec Giampaolo Minucci et Jules Lepennetier

Richard-William Denéchère avec Giampaolo Minucci et Jules Lepennetier

Défi d'Aunou

Défi d'Aunou

Durvalo

Durvalo

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:43

Les champions trotteurs de légende en France

 

18 - Les années 1990 (Abo Volo, Coktail Jet)

 

 

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Abo Volo

 

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Abo Volo

 

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Abo Volo, par Lurabo et Grande Volo, est un champion à part, chargé de symboles, qui a permis à son propriétaire Albert Viel de voir gagner ses couleurs pour la première fois dans le Prix d'Amérique, quelques jours avant sa mort, et à Lurabo d'être après Passeport le deuxième vainqueur de Prix d'Amérique à avoir engendré un autre vainqueur de Prix d'Amérique

 

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Abo Volo remporte le Prix d’Amérique 1997

 

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Abo Volo s’impose devant Capitole dans le Prix d’Amérique 1997

 

Abo-Volo-svp-1C86A3884451-155-1-.jpgAbo Volo

 

 

 

Abo Volo

 

Cheval tardif, Abo Volo, un beau brun puissant et racé, fils de Lurabo, mettra un certain temps avant de se faire connaître au plus haut niveau. Il est vrai que la génération précédente ne manquait pas de champions, avec Verdict Gédé, le surprenant vainqueur du Prix d’Amérique 1992, aux dépens du grand favori Ultra Ducal.

La chose incroyable, c’est qu’il était revenu le battre sur le poteau, alors que le champion de Paul Viel avait repris l’avantage à 50 mètres du but. Mais cet exploit restera sans lendemain. Très ménagé dans sa jeunesse, Verdict Gédé n’avait couru que dix-huit fois lorsqu’il battit Ultra Ducal, Queen L, Beseiged, Queila Gédé dans le Prix d’Amérique. Auparavant, il s’était surtout fait remarquer par sa victoire devant Virstly Gédé, Vip Tilly et Vourasie, en 1’16’’5, dans le Critérium des 4 ans. Mais il gagna aussi les Prix Ephrem-Houël, de Tonnac-Villeneuve, Ariste Hémard, Phaëton et Marcel Laurent.

Vivier de Montfort lui se révélait aussi bon à l’attelé qu’au monté, mais il fut battu par Voici du Niel, à 5 ans, dans le Prix de Cornulier 1992, couru dans le temps record de 1’16’’8. Il gagna les Prix du Président de la République, des Centaures, de Paris devant Uno Atout et Ultra Ducal, le Prix René Ballière, le Critérium des 5 ans, de peu devant Vourasie, fut battu de peu aussi dans le Prix de Normandie (par Vallée du Loir), mais prit sa revanche dans le Prix des Elites. Accidenté peu après, il disparut en pleine gloire, laissant sa couronne à Vourasie, la sœur d’Ourasi par leur mère Fleurasie, mais fille de Fakir du Vivier, un champion en son temps.

Troisième, puis deux fois deuxième du Prix d’Amérique, Vourasie gagna le Prix de France 1994 et le Prix de Paris, à trois reprises consécutives, 1993, 1994, 1995. Elle gagna aussi le Prix de l’Atlantique d’Enghien deux fois de suite, 1993 et 1994, et se classa deuxième du Prix des Meilleurs de Munich derrière Queen L, sa grande rivale. Appartenant à Raoul Ostheimer, comme Ourasi, elle fit la gloire de Bernard Oger, l’ancien lad d’Eléazar et de Jorky, qu’on avait déjà vu au sulky de Mon Ouiton et de Perrin Dandin, et fut le dernier chef-d’œuvre concocté et mis au point par Léopold Verroken, son célèbre entraîneur. 

 

Le dimanche 13 juin 1993, Lurabo (père d’Abo Volo) meurt au haras des Cruchettes, victime d’une torsion intestinale et d’une intoxication suite à l’opération chirurgicale, qui s’achève dans le drame.

 

Le samedi 14 août 1993, en nocturne, à New York, le trotteur américain Giant Force est l’un des derniers à inscrire son nom au palmarès du Championnat du MondeYonkers International Trot (2 011 m), en 1’13’’1 (temps record), devant Meadow Prophet, Sea Cove, Earl, Sirocco Spur, alors que Prince Mystic est arrêté et Embassy Lobell disqualifié de la troisième place.

Cette course autrefois prestigieuse, lorsqu’elle se courait à Roosevelt, s’est disputée pour l’une des dernières fois à Yonkers dans un anonymat presque total.

Artiste du But gagne le Critérium des 4 ans, Axe des Sarts le Critérium Continental, Avenir de Sée le Critérium des 5 ans, dans lequel Abo Volo termine non placé.

Sea Cove, à l’issue d’une folle échappée, gagne le Prix d’Amérique (2 700 m), le dimanche 30 janvier 1994, ayant conservé le strict minimum pour finir devant Vourasie et Queen L, que suivent Arnaqueur, Uno Atout, Houston Laukko, Lucky Tilly, Blue Dream, Vallée du Loir, Avenir de Sée, Giant Force, Useria, Ulster du Cadran… Abo Volo s’est abstenu.

Vourasie prend sa revanche dans le Prix de France, dont Abo Volo termine septième. Vourasie gagne aussi le Prix de Paris, devant Queen L et Abo Volo, cette fois troisième.

Abo Volo se classe deuxième de Taldon dans le Prix de l’Union Européenne, le 27 février.

Il est aussi deuxième d’Arnaqueur dans le Grand Prix du Sud-Ouest (2 400 m) à Beaumont-de-Lomagne.

Dans le Grand Prix d’Oslo (2 100 m), le 15 mai, à Bjerke, Abo Volo se classe second du fameux Copiad, le champion suédois, devant Houston Laukko, Shan Rags, Sea Cove…

Déjà troisième de sa batterie qualificative, Abo Volo est bon deuxième de Copiad, cette fois dans la finale du célèbre Elitloppet (1 609 m), à Solvalla, près de Stockholm, le 29 mai 1994, devançant Shan Rags, Toss Out, Bahama… Mais il ne peut faire mieux que cinquième à Vincennes, dans le Prix René Ballière (2 100 m), que gagne Sea Cove, pour la deuxième fois, cette fois avec un record de 1’12’’, devant Bonheur de Tillard, Coktail Jet et Vourasie.

Le dimanche 3 juillet, Abo Volo signe sa première victoire en terre étrangère dans l’Elite Rennen (2 011 m), à Gelsenkirchen, en Allemagne, sur le pied de 1’12’’9, devant Sea Cove et Campo As. Mais il est battu par Bolets Igor dans le Prix des Meilleurs (2 600 m), à Munich, se classant deuxième devant Giant Force, le champion du monde, qui va prendre sa revanche dans le Grand Prix de Hambourg, le 9 octobre, dont Abo Volo termine quatrième.

 

Abo Volo n’est que septième du Prix de Bretagne que remporte Vourasie, le samedi 19 novembre 1994, mais il gagne en beauté le Prix du Bourbonnais (2 700 m), en 1’16’’2, le dimanche 11 décembre. Puis il est disqualifié dans le Prix de Belgique (2 700 m), que remporte le norvégien Shan Rags, devant Houston Laukko.

 

Déjà vainqueur de la Clôture du Grand National du Trot, le 18 décembre, Uno Atout profite de la faute d’Alpha Barbès pour remporter le Prix de Cornulier (2 700 m), en 1’18’’1, devant Arcadia, Anita de la Vallée, le dimanche 22 janvier 1995.

 

Le dimanche 29 janvier 1995, pour la première fois de son histoire, le Prix d’Amérique est remporté par une femme, Helen Ann Johansson, au sulky de la pouliche suédoise Ina Scot, alors que Vourasie est battue de peu. Abo Volo est bon troisième devant le jeune Cèdre du Vivier, Bonheur de Tillard, Queen L, Blue Dream, Uno Atout, Useria, Giant Force, Sea Cove. Ina Scot a trotté les 2 700 mètres de son parcours sur le pied de 1’14’’7, la même réduction que Vourasie, ce qui correspond au nouveau record de l’épreuve, alors qu’Abo Volo est chronométré en 1’14’’8.

 

En l’absence d’Ina Scot, Queen L, que l’on attendait plus, prend sa revanche dans le Prix de France (2 100 m), en trottant 1’13’’4, devant Vourasie, 1’13’’5, Promising Catch, 1’13’’5, Abo Volo, 1’13’’6, Bicycle, 1’13’’7, Coktail Jet, 1’13’’7, Shan Rags, Bijou du Bignon…

 

Vourasie a droit aussi à sa revanche, dans le Prix de Paris (4 125 m), son troisième, qu’elle signe en 1’16’’9, devant Queen L, Abo Volo, toujours là, Uno Atout, Brummell…

 

Abo Volo remporte le Grand Prix du Sud-Ouest (2 450 m) à Bordeaux, en 1’14’’7, devant Houston Laukko et Vrai Lutin.

 

Le dimanche 28 mai, il affronte à nouveau Copiad dans l’Elitloppet (1 609 m), de Solvalla, où il retrouve Ina Scot, restant sur sa belle victoire à Naples dans le Grand Prix de la Loterie (1 600 m). Copiad remporte la première batterie en 1’11’’3, nouveau record, devant Bolets Igor, Bullville Victory, Bonheur de Tillard…

S. J’s Photo remporte la deuxième en 1’11’’5, devant Zoogin, Campo As, et Abo Volo, qui se qualifie de justesse pour la finale, au contraire d’Ina Scot arrivée septième.

Dans la finale, Copiad se montre à nouveau le plus fort pour renouveler son record de 1’11’’3, et s’imposer ainsi devant Zoogin, Abo Volo, bon troisième, Campo As, Bonheur de Tillard, et S. Js Photo, Bollets Igor, alors que Bullville Victory est disqualifié.

 

Abo Volo est aussi deuxième de Coktail Jet dans le Prix René Ballière (2 100 m). Il gagne ensuite à Enghien, le Prix d’Europe (2 825 m), en 1’14’’6, et le Prix de La Haye (2925 mètres).

 

Bien que rendant 25 mètres, Abo Volo remporte le Prix d’Eté (2 900 m), pour son retour à Vincennes, en 1’15’’1, devant Camino, Balou Boy, Cygnus d’Odyssée…

 

Sur sa lancée, il gagne au Croisé-Laroche, à Caen, le Prix de la Ville de Caen (4 375 m), se classe troisième du Prix de Bretagne, se voit disqualifié de la deuxième place dans le Prix du Bourbonnais, termine à nouveau troisième du Prix de Belgique (2 700 m), et s’aligne au départ du Prix d’Amérique (2 700 m), avec le numéro 16 et la position de co-favori, qu’il partage avec Coktail Jet, le dimanche 28 janvier 1996.

Abo Volo se montre irréprochable, mais doit s’incliner devant son cadet, qui s’impose en 1’15’’5. Derrière Coktail Jet, Abo Volo est bon deuxième en 1’15’’6, devançant Arnaqueur, Ina Scot, Camino, Cèdre du Vivier, Capitole, Houston Laukko…

Le dimanche 5 février, Coktail Jet gagne aussi le Prix de France (2 100 m), mais cette fois de très peu face à un courageux Arnaqueur.

Abo Volo lui a préféré se réserver pour le Prix de Paris (4 150 m), le dimanche 18 février 1996, qu’il remporte en 1’16’’5, devant Cèdre du Vivier, Balou Boy, Camino, Arcadia… Il était drivé par Jos Verbeeck, qui reçoit un trophée symbolique des mains de M. Jean Tiberi, maire de Paris. Abo Volo gagne aussi le Prix Kerjacques. Victorieux à Caen (Prix des Ducs de Normandie (2 100 m), il se classe deuxième de Balou Boy dans le Prix René Ballière (2 100 m). Puis il cumule les victoires en province, à Lisieux, La Capelle, Angers, avant de revenir gagner le Prix de Bretagne (2 800 m) à Vincennes, en 1’15’’9, devant Balou Boy.

Il récidive dans le Prix de Bourgogne, puis finalement dans le Prix d’Amérique (2 700 m), où il connaît enfin la consécration, avec Jos Verbeeck à son sulky, le dimanche 26 janvier 1997. Il a trotté en 1’14’’6 pour triompher de Capitole, Défi d’Aunou, Crowning Classic, Balou Boy, Stortstadbusen, Coktail Jet, Camino, Destin de Busset…

C’est la première fois que l’écurie Viel, casaque noire, toque rose, gagne le Prix d’Amérique, pour la plus grande joie d’Albert Viel, qui a pu assister à la victoire de son champion depuis son lit d’hôpital. Il mourra quelques jours après.

Quant à Lurabo, il devient après Passeport le deuxième vainqueur de Prix d’Amérique à avoir engendré un autre vainqueur de Prix d’Amérique.

Après avoir ainsi démontré son sens de l’honneur, Abo Volo, qui a rendu hommage à la fois à son célèbre propriétaire et à son illustre père, connaît un déclin rapide. Déjà, à Enghien, il est battu par Défi d’Aunou dans le Prix de l’Atlantique (2 150 m), le 19 avril 1997.

 

 

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Coktail Jet gagne le Prix d'Amérique 1996

 

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Coktail Jet

 

 

 

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Coktail Jet

 

Coktail-Jet-numerisation0020.jpgCoktail Jet, par Quouky Williams et Armbro Glamour, a réussi une belle carrière sous les couleurs de l'écurie de Daniel Wildenstein, alors plus connues chez les galopeurs, en gagnant le Grand Prix d'Europe de Milan, le Critérium des 5 ans, le Prix d'Amérique, le Prix de France, l'Elitloppet de Solvalla, le Prix René Ballière, le Prix de l'Atlantique d'Enghien, le Prix d'Europe d'Enghien...

 

 

Coktail Jet

 

Les couleurs de Daniel Wildenstein, casaque bleue, toque bleue ciel, étaient célèbres à Longchamp, à Epsom, et partout où l’on court au galop, notamment grâce à Allez France, la fille du crack Sea Bird, avec laquelle il gagna le Prix de l’Arc de Triomphe.

Grâce à Coktail Jet, et un peu plus tard à Késaco Phédo, ses couleurs brillèrent aussi au plus haut niveau à Vincennes chez les trotteurs.

Coktail Jet est né chez Jean-Pierre Dubois de l’union de Quouky Williams, un fils de Fakir du Vivier, et d’Armbro Glamour, une fille de Super Bowl, alliant ainsi le sang de Kerjacques à celui de Star’s Pride, les deux étalons, qui ont bâti leur légende de part et d’autre de l’Atlantique. Il est donc particulièrement bien né. Jean-Etienne Dubois, le fils cadet de Jean-Pierre Dubois, avait acheté la jument Armbro Glamour sur les conseils de son père, lors de son premier séjour aux USA.

Coktail Jet se qualifie le 17 juillet 1992 et débute sa carrière, à l’âge de 3 ans, sous les couleurs de Jean-Pierre Dubois en 1993. On note alors une deuxième place à Amiens, dans le Prix de Vernon (2 450 m). Il est ensuite vendu à l’Ecurie Monastic, pour laquelle il remporte six victoires dans des Prix de série. Il devient ensuite la propriété de Daniel Wildenstein.

En course, il est désormais piloté par son jeune entraîneur Jean-Etienne Dubois, qui fut aussi son éleveur, et pour lequel il sera le deuxième champion depuis Rainbow Runner. (JET = Jean-Etienne, la marque de fabrique de Jean-Etienne Dubois).

Après une victoire et deux deuxièmes places, le 27 février 1994, à 4 ans, il s’attaque au classique Prix de Sélection (2 150 m), dont il termine second.

Pour ses débuts à l’étranger, il gagne le Grand Prix d’Europe de Milan et confirme un mois plus tard à Turin, sur 2 060 mètres, battant en 1’16’’1 le suédois King Lavec.

Il est disqualifié dans le classique Critérium des 4 ans (2 800 m), que Cygnus d’Odyssée, son compagnon d’écurie, gagne de peu devant Cèdre du Vivier, mais s’impose dans le Prix Guy Le Gonidec (2 100 m).

 

Le 12 mars 1995, il se classe second d’Houston Laukko dans le Grand Critérium de Vitesse (1 609 m), de Cagnes, gagne celui d’Argentant, le 30 mars, ainsi que le Prix Henri Levesque à Vincennes, avant de remporter une première grande victoire française dans le Prix René BallièreChampionnat Européen (2 100 m), en 1’12’’1, devant Abo Volo et Activity.

Considéré alors comme un cheval de vitesse, très signé « américain », il s’impose sur le mile (1 609 m), en 1’11’’2, temps record, à Enghien, dans le Prix de Washington.

Puis il entre dans la légende en enlevant le Prix Jockey (2 175 m), en 1’13’’8, à Vincennes, le Critérium des 5 ans (3 000 m), son premier classique, en 1’15’’9, devant Camino (son compagnon d’écurie), Capitole, Courlis du Pont, le Prix de l’Etoile (2 200 mètres), en 1’13’’6, devant Camino, Capitole, Eylau Square, Derby du Gîte, César d’Argos…

Il court de manière effacée dans les Prix Paul Bucquet, du Bourbonnais et de Belgique, mais impressionne par sa fin de course dans le Prix de Bourgogne (2 175 m), dont il se classe troisième derrière Bonheur de Tillard et Arnaqueur.

C’est de bon augure pour le Prix d’Amérique (2 700 m), le dimanche 28 janvier 1996, dont il est l’un des favoris avec Abo Volo, Cèdre du Vivier, Vourasie et Ina Scot, après le forfait de Zoogin, tombé aux écuries. Il écrit alors la plus belle page de sa légende en s’imposant avec une grande autorité, en 1’15’’5, devant Abo Volo, Arnaqueur, Ina Scot, Camino, Cèdre du Vivier, Capitole, Houston Laukko, Shan Rags, Vourasie, Wesgate Crown… Il confirme, comme dans le Critérium des 5 ans, qu’il n’est pas juste un cheval de vitesse, mais possède aussi de la tenue. Pour gagner le Prix de France (2 100 m), cette fois de peu devant Arnaqueur, il prouvera qu’il sait aussi lutter et se montrer courageux. Il signe cette nouvelle victoire en 1’13’’5, devant Arnaqueur 1’13’’5, Wesgate Crown 1’14’’1, Balou Boy, Camino, Uno Atout, Bonheur de Tillard, Probing, Carpe Diem, Houston Laukko…

Coktail Jet accomplit aussi un exploit à Enghien, dans le Prix de l’Atlantique (2 150 m), qu’il gagne dans le temps record de 1’12’’9, devant Activity et Courlis du Pont.

Il atteint l’un des sommets de sa carrière en Suède, à Solvalla, en étant le premier trotteur français depuis Ianthin, en 1983, à inscrire son nom au palmarès de l’Elitloppet (1 609 m), gagnant la finale en 1’11’’4, devant Zoogin et Bicycle.

Battu à Caen, dans le Prix des Ducs de Normandie, il gagne encore à Enghien, le Prix de Washington (1 609 m), son deuxième, en 1’14’’4, et le Prix d’Europe (2 850 m), en 1’14’’9.

Il tente sa chance aux Etats-Unis, mais est victime d’une allergie, puis souffre de la chaleur, et n’apprécie pas la piste dure, au grand regret de son jeune partenaire, qui rêvait d’un triplé Prix d’AmériqueElitloppetChampionnat du Monde, jamais plus réalisé la même année depuis la grande Roquépine en 1967. Ce fut la course de trop pour Coktail Jet, dira Jean-Etienne Dubois. Il devait le payer par la suite.

Battu par Charmy Skeater dans le Prix d’Eté (2 900 m), à Vincennes, il va connaître un déclin rapide et peu à peu se faire oublier. Ses victoires dans le Grand Prix d’Europe de Milan, le Prix René Ballière, le Critérium des 5 ans, le Prix de l’Etoile, le Prix d’Amérique, le Prix de France, le Prix de l’Atlantique, l’Elitloppet font de lui l’un des plus prestigieux de nos trotteurs. Il a permis à Jean-Etienne Dubois de remporter son premier Prix d’Amérique, quatorze ans après son père, et à l’écurie Wildenstein de signer sa première victoire dans la plus grande épreuve réservée aux trotteurs, après avoir déjà connu la gloire dans le Prix de l’Arc de Triomphe, ce qui ne c’était jamais vu. Riche de 12 442 020 francs, il est entré au haras pour une nouvelle carrière, celle d’étalon, plutôt prometteuse, puisqu’il était déjà père de Jain de Béval, Jam Pridem, Jeanbat du Vivier, Kérido du Donjon, Kiwi, Loumana Flor, Love You, Nice Love…, et aussi Naglo, le crack suédois, en 2005, date de cet article, mais la série a continué depuis. 

 

 

Abo Volo Prix d'Amérique 1997

Coktail Jet

Coktail Jet

Verdict Gédé

Verdict Gédé

Vivier de Montfort

Vivier de Montfort

Vourasie

Vourasie

Copiad

Copiad

Ina Scot et Helen Ann Johansson, le Prix d'Amérique au féminin

Ina Scot et Helen Ann Johansson, le Prix d'Amérique au féminin

Helen Ann Johansson, première femme à courir le Prix d'Amérique, première femme à gagner le Prix d'Amérique

Helen Ann Johansson, première femme à courir le Prix d'Amérique, première femme à gagner le Prix d'Amérique

Alpha Barbès

Alpha Barbès

Arnaqueur

Arnaqueur

Avenir de Sée

Avenir de Sée

Balou Boy

Balou Boy

Bonheur de Tillard

Bonheur de Tillard

Capitole

Capitole

Cèdre du Vivier

Cèdre du Vivier

Queen L et sa Lad Girl Friend

Queen L et sa Lad Girl Friend

Sea Cove et Jos Verbeeck

Sea Cove et Jos Verbeeck

Zoogin

Zoogin

Jean-Etienne Dubois

Jean-Etienne Dubois

Jean-Pierre Dubois

Jean-Pierre Dubois

Ina Scot gagne le Prix d'Amérique 1995, devant Vourasie et Abo Volo

Ina Scot gagne le Prix d'Amérique 1995, devant Vourasie et Abo Volo

Giant Force fut l'un des derniers trotteurs américains à remporter le Championnat du Monde - Yonkers International Trot, qu'il signa en temps record (1'13''1) en 1993, devant Meadow Prophet et Sea Cove.

Giant Force fut l'un des derniers trotteurs américains à remporter le Championnat du Monde - Yonkers International Trot, qu'il signa en temps record (1'13''1) en 1993, devant Meadow Prophet et Sea Cove.

Rite on Line

Rite on Line

Rite on Line

Rite on Line

Coktail Jet

Coktail Jet

Coktail Jet remporte l'Elitloppet 1996

Coktail Jet remporte l'Elitloppet 1996

Coktail Jet

Coktail Jet

Coktail Jet Elitloppet 1996

Coktail Jet Prix d'Amérique 1996

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:17

 

Les champions trotteurs de légende en France

 

17 - Les années 1990 (Ultra Ducal)

 

Ultra-Ducal-jpg.jpg

Ultra Ducal et Paul Viel

 

Ultra-Ducal-copie-1.jpg

Ultra Ducal, par Buffet II et Juvisy, premier trotteur à mettre un terme à l’invincibilité de Ténor de Baune dans un Prix de France resté mémorable, fut aussi un champion hors du commun comme le confirme sa victoire devant Queen L dans le Grand Prix de l’U.E.T. Il gagna le Prix de Paris 1991 en temps record, ne fut battu que d’un nez à la photo par Verdict Gédé dans le Prix d’Amérique 1992, dont il était le favori, et resta célèbre grâce aux duels qui l’opposèrent à Ursulo de Crouay, l’autre champion de la génération.

 

Ursulo-de-Crouay-02.JPGUrsulo de Crouay

 

Uno-Atout-0004.jpgUno Atout

 

 

Verdict-Gede-revient-battre-Ultra-Ducal.jpgVerdict Gédé revient battre Ultra Ducal dans la dernière foulée

 

Vivier-de-Montfort-02.JPG

Vivier de Montfort

 

Vivier-de-Montfort-03.jpgVivier de Montfort

 

Vivier-de-Montfort-monte-0001.jpgVivier de Montfort

 

Vourasie-00.jpg

Vourasie

 

Vourasie-01.jpgVourasie

 

 

 

 

 

Ultra Ducal

 

 

 

Ultra Ducal est né le 3 avril 1986 de l’union de Buffet II et de Juvisy. Il a hérité de la robe alezane, des belles allures, du geste élégant et aussi de la puissance de son père, qui fut avec Bellino II et Bill D, l’un des trois champions d’une génération fameuse.

On dit qu’avant sa naissance, Paul Viel avait soigneusement étudié le « pedigree » d’Ultra Ducal, afin d’en faire un champion. En cela, il n’a pas mal réussi.

 

Ultra Ducal remporte sa première victoire à Vincennes dans le Prix d’Epinal (2 300 m), en 1'20’’4, le 6 février 1989. Le 2 mars, Ursulo de Crouay lui s’offrait un récital au trot monté dans le Prix Félicien Gauvreau (2 100 m), gagnant de loin.

 

A cette époque, Ultra Ducal évolue encore dans les Prix de série.

 

Mais le mardi 29 août à Vincennes, Ursulo de Crouay remporte le Prix Pierre Gamare sur 2 300 mètres, au monté, en 1’24’’3, devant Ulblak ; et Ultra Ducal s’impose à l’attelé dans le Prix Pierre Plazen (2 100 m), en 1’17’’5, devant Un Kenavo. Il prend ainsi une option sur le classique Critérium des 3 ans à venir. Le 7 septembre, Ursulo de Crouay gagne aussi le Prix de Basly (2 300 m), toujours au monté, alors que, le même jour, Ultra Ducal doit se contenter de la sixième place dans le classique Prix de l’Etoile (2 325 m), derrière Sébrazac, Silius, Sabre d’Avril, Siko le Grand et Triton du Ranch.

Mais, le dimanche 17 décembre, Ultra Ducal gagne le Critérium des 3 ans (2 650 m) en 1’19’’4, à l’attelage, devant Unshine et Ultra Prior ; et le dimanche 24 décembre, Ursulo de Crouay s’octroie son équivalent au monté, le Prix de Vincennes (2 650 m), en 1’20’’6, devant la même Unshine et Une Caudresienne.

 

Ultra Ducal confirme dans le Prix Charles Tiercelin (2 300 m), qu’il remporte en 1’16’’3, devant Unique James. Ursulo de Crouay se montre irrésistible lorsqu’il s’impose au monté dans le Prix de Pardieu (2 300 m). Il gagne aussi le Prix Camille de Wazières (2 650 m). Dans le classique Prix des Centaures (2 325 m), il est le seul à s’aligner 50 mètres devant ses aînés, mais les laisse le rejoindre, pour revenir gagner dans la ligne d’arrivée avec de nouveau 50 mètres d’avance ! Ursulo de Crouay, très applaudi, signe son exploit en 1’18’’4.

 

Le dimanche 18 février, Ultra Ducal est au départ du classique Prix de Sélection (2 325 mètres), qu’il gagne de justesse, en 1’16’’1, devant Une de Rio et Tipouf. Il s’impose aussi le 11 avril dans le continental Prix Phaëton (2 650 m), qu’il remporte en 1’17’’, cette fois avec une supériorité écrasante sur tous ses adversaires. Mais dans le classique Critérium des 4 ans (2 775 m), Ultra Ducal est battu par Ursulo de Crouay, qui se révèle aussi bon à l’attelé qu’au monté, pour s’imposer en 1’17’’, devant celui qui sera désormais son grand rival, alors qu’Ukir de Jemma conclut à la troisième place, devant Up The Hill, Une de Rio…

Ursulo de Crouay gagne aussi le Prix du Président de la République (2 775 m), un mois plus tard, en 1’18’’8, devant Urf du Vast et Unerring, réalisant ainsi un fameux doublé, alors qu’Ultra Ducal perdra également le Critérium Continental (2 100 m), au profit d’Uristan.

Le vendredi 19 octobre, en nocturne, Ultra Ducal est au départ de l’Eminatoire 1 du Grand Prix de l’U.E.T. (2 100 m), une épreuve continentale, qui lui permet de se qualifier pour la finale, en Suède, sur l’hippodrome de Solvalla, près de Stockholm.

 

Or, le dimanche 28 octobre 1990, il s’impose en 1’15’’4, à l’issue d’un duel magnifique avec Queen L, 1’15’’4 également, la championne suédoise, qui se classe deuxième devant White Arrow, Yankee M, Cascades Girl, Dottning Sund, Dart Sund, dans la finale du Grand Prix de l’U.E.T. (2 140 m). Ce jour-là, Ultra Ducal a pris une autre dimension.

Désormais, il aligne les victoires avec le Prix Octave Douesnel (2 650 m), le 24 novembre, qu’il gagne en 1’17’’3, devant Ursulo de Crouay, le Prix de Croix (2 775 m), le 6 janvier 1991, qu’il enlève en 1’17’’6, devant Urane Sautonne, avant d’affronter Ténor de Baune dans le Prix de Belgique (2 650 m), le 13 janvier. Mais, malgré 25 mètres d’avance sur son grand rival, il doit s’incliner à la deuxième  place, devant Rêve d’Udon et Tabac Blond.

 

Le jeudi 7 février, Ultra Ducal, qui reste sur sa troisième place derrière Ténor de Baune et Rêve d’Udon dans le Prix d’Amérique, gagne le Prix Roederer (2 100 m), en 1’15’’2, avec une énorme supériorité sur ses contemporains.

C’est de bon augure pour le Prix de France (2 100 m), le dimanche 10 février, dans lequel il retrouve Ténor de Baune et Rêve d’Udon, avec une soif de revanche.

La veille, le samedi 9 février, Uno Atout, le troisième champion de la génération, s’est imposé en 1’16’’7 dans le classique Prix des Centaures (2 325 m), au trot monté.

Or, le lendemain, Ultra Ducal terrasse Ténor de Baune, pour triompher de loin, en 1’14’’2, devant son grand rival cette fois bien battu en 1’14’’6, et qui résiste de peu à Rêve d’Udon, 1’14’’6 également, pour la deuxième place, alors qu’Embassy Lobell se classe quatrième, précédant Shalom, Mr Lucken, Piper Cub, Quo du Vivier, Couguar Lobell. Queila Gédé est disqualifiée, mais Ultra Ducal a atteint un autre sommet en enlevant ce Prix de France 1991, tout en mettant un terme à l’incroyable invincibilité de Ténor de Baune.

 

Le dimanche 24 février, Ultra Ducal remet son prestige en jeu face à Rêve d’Udon, Piper Cub, le tenant du titre, Queila Gédé, Shalom, Réussite de Rozoy, dans le Prix de Paris (3 200 m), avec, comme Queila Gédé et Rêve d’Udon, 25 mètres de handicap. Ce qui ne l’empêche pas de s’imposer face à ses aînés, dans le temps record de 1’16’’ ! Il gagne de loin, réalisant ainsi un nouvel exploit, alors que The Big Apple vient tout à la fin coiffer Réussite de Rozoy pour la deuxième place. C’est Rêve d’Udon qui se classe quatrième devant Queila Gédé, le russe Sorrento, Shalom, Piper Cub, Pale Amber, Yellowa, Kazus (un trotteur Orlov à robe grise), Farfor, un autre russe mais de la race dite des « métis russe », alors que Superman est disqualifié. Comme le titre Paris-Turf, Ultra Ducal a réussi son « Paris de la jeunesse ».

 

Mais le russe Sorrento prouve qu’il est bien de la race des champions en gagnant avec désinvolture le Prix du Bois de Vincennes (2 700 m), devant Tabac Blond.

 

Le vendredi 22 mars, en nocturne, au départ du Prix Robert Auvray (2 550 m), le petit Ursulo de Crouay se présente pour la première fois sous les couleurs d’Eric Beyersdorf, son nouveau propriétaire, couleurs qu’on a déjà vues à l’honneur avec Meutac, Paugayen Port, Quiton du Corral, Sancho Pança et Triton du Ranch.

 

Ursulo de Crouay, petit, puissant, alezan, avec une très large liste en tête, qui lui donne un museau et un nez blancs, « il boit dans son blanc », est un trotteur facile à reconnaître. Lorsqu’il se présente au trot monté, il fait penser à un cheval de western.

 

Le dimanche 5 mai, Ultra Ducal affronte Peace Corps, la championne américaine bien connue, dans le Grand Prix de la Loterie Nationale (1 600 m), à Naples, pour se classer troisième de la finale, puis dans le Grand Prix d’Oslo (2 100 m) à Bjerke, le dimanche 12 mai. Les deux fois, il doit subir la loi de cette grande championne, reine incontestée de la vitesse, qui gagnera aussi l’Elitloppet (1 609 m), à Solvalla, succédant ainsi à Mack Lobell, son ancien compagnon d’écurie, au palmarès de cette épreuve prestigieuse.

Peace Corps, grande révélation de l’année sur les pistes étrangères, s’est également imposée à Turin et à Modène.

 

Le samedi 15 juin, Ursulo de Crouay est au départ du Prix René BallièreChampionnat Européen (2 100 m), avec la position de favori. Mais il doit se contenter d’une troisième place derrière Shalom, qui a signé sa victoire en 1’13’’5, et Shogun Lobell.

 

Ursulo de Crouay retrouve Ultra Ducal à l’occasion du Prix Jockey (2 300 m), qu’il remporte en 1’14’’8, devant son rival, alors qu’Ukir de Jemma se classe troisième.

 

Mais le 29 août, Ultra Ducal se ressaisit à temps pour remporter le classique Critérium des 5 ans (3 000 m), en 1’17’’1, devant Uri, Uzo Charmeur, Ufland, Urane Sautonne, alors qu’Ursulo de Crouay est disqualifié. Ursulo de Crouay prend cependant sa revanche dans le Prix de l’Etoile (2 325 m), en se classant deuxième du jeune Auxerrois, parti avec 50 mètres d’avance, alors qu’Ultra Ducal cette fois est troisième en 1’15’’5.

 

Le samedi 23 novembre, dans le Prix de Bretagne (2 775 m), c’est au tour d’Ukir de Jemma de s’imposer en 1’19’’4, devant Ultra Ducal, Rêve d’Udon, Shalom, Sébrazac, Superman, Quatalinska, Ursulo de Crouay, seulement huitième.

 

Le dimanche 5 janvier 1992, Uno Atout remporte le Prix de l’Ile-de-France (2 300 m), au trot monté, devant Piper Cub, dont c’est le premier essai sous la selle, et Reine du Corta.

 

Mais dans le Prix du Bourbonnais (2 650 m), Ultra Ducal se montre à nouveau le plus fort pour s’imposer en 1’16’’1, devant Ufland, Sébrazac, Ultime Atout, Quatalinska…

 

Enfin, le dimanche 12 janvier 1992, Ultra Ducal survole le Prix de Belgique (2 650 m), pour s’imposer en 1’16’’6, loin devant The Big Apple, Queen L, Réussite de Rozoy, l’allemand Ideal, Quatalinska, Sébrazac, Tabac Blond…

 

Ayant affiché une telle réussite, le dimanche 26 janvier 1992, Ultra Ducal part grand favori du Prix d’Amérique (2 650 m). Mais, contre toute attente, il se fait battre au poteau par son cadet Verdict Gédé, âgé de 5 ans, bien qu’ayant trotté aussi vite en 1’16’’6.

C’est Queen L, la petite championne suédoise, qui se classe troisième devant Beseiged, Queila Gédé, The Big Apple, Superman, Tak Tak…

 

La semaine suivante, dans le Prix de France (2 100 m), Ultra Ducal est logiquement battu par le suédois Atas Fighter L, le futur champion du monde, qui n’avait pas fait sa course dans le Prix d’Amérique, terminant avec plein de ressource. Il s’est imposé en 1’14’’3, devant Ultra Ducal, qui fait afficher la même réduction en se classant deuxième devant Vasquez, Beseiged, Piper Cub, Sébrazac, Carisma Darby, Queila Gédé, Riton du Gîte, Ursulo de Crouay seulement dixième, alors que Queen L et Nordin Hanover sont disqualifiés.

 

Le dimanche 23 février, Ultra Ducal est au départ du Prix de Paris (3 200 m), mais doit cette fois se contenter de la troisième place derrière Vivier de Montfort et Uno Atout.

 

Le 18 avril, c’est au tour d’Ursulo de Crouay de s’imposer en 1’16’’3, dans le Prix de l’Atlantique (2 150 m) à Enghien, alors qu’Ultra Ducal termine quatrième derrière Uzo Charmeur et Vittorio.

 

Le samedi 8 août, en nocturne, sur l’hippodrome de Yonkers Raceway, à New York, Ursulo de Crouay défend courageusement les couleurs de la France, avec Vrai Lutin, qui remplace Ultra Ducal, dans le Championnat du MondeYonkers International Trot (2 011 mètres). Mais c’est le suédois Atas Fighter L, qui s’est fait connaître chez nous en battant Ultra Ducal dans le Prix de France, qui s’impose en 1’15’’6 (environ), devant Night Court Dan et Ursulo de Crouay, à l’issue d’une course, qui restera marquée par un tragique accident dont furent victimes Billyjojimbob, Brendy, Crown’s Invitation, alors que l’italien Metello OM était arrêté et Vrai Lutin disqualifié.

Ce championnat du monde, ayant pris des allures de fiasco, a certainement contribué au proche abandon de cette course par les organisateurs américains.

 

Le dimanche 23 août, Ursulo de Crouay est en Suède, à Göteborg, au départ du Grand Prix d’Aby (2 140 m), dans lequel il affronte sans succès Peace Corps, Sea Cove et Kosar.

 

Le samedi 12 septembre, Ultra Ducal fait sa rentrée à Vincennes à l’occasion du Prix d’Eté (2 775 m), que remporte Habsburger, en 1’16’’8, devant Végétarien et Unique James.

 

Le dimanche 20 septembre, Ultra Ducal et Ursulo de Crouay se retrouvent pour un duel au sommet au Croisé-Laroche dans le Grand Prix de la Fédération du Nord (2 000 m). Ce duel tient toutes ses promesses mais tourne à l’avantage d’Ursulo de Crouay, qui s’impose dans le temps record de 1’13’’2, devant Timonier, Ultra Ducal, Vittorio, Ulster du Cadran, Theo del Amor, Volcan des Rotours, Valdo de la Besvre, alors que Strabo et Ebonita Hanover sont disqualifiés.

 

Le dimanche 4 octobre, Ursulo de Crouay remporte sa première victoire en terre étrangère dans le Prix des Meilleurs (2 100 m) à Munich, en 1’16’’1, devant Chief Ligator, Brendy, Vittorio, Yourworstnightmare, Sea Cove, Chergon, Honkin Hanover, Super Nick…

Sur sa lancée, il tente sa chance dans le Grand Prix de Hambourg (1 609 m) le dimanche 11 octobre, mais il est battu de peu par Sea Cove, dont il termine second devant Kit Lobell, Meadow Prophet, Vizzi Hanover, Park Avenue Kathy…

 

Il participe sans succès aux épreuves préparatoires au Prix d’Amérique. Puis s’aligne au départ du Prix d’Amérique (2 650 m), le dimanche 31 janvier 1993, avec le numéro 18 du plus riche trotteur de la course. Mais son heure est passée, et l’on assiste au couronnement de la petite (par la taille) jument Queen L, la championne suédoise, qui s’impose en 1’15’’8, devant Ukir de Jemma, Vourasie (la sœur d’Ourasi), Sea Cove (le co-favori), Uno Atout, Ténor de Baune, Brendy, Kit Lobell, Vrai Lutin, Autour d’Aunou, Ursulo de Crouay, Verdict Gédé, Unique James, Vizir Pont Vautier, Uzo Charmeur, As du Clos, Strabo.

Urane Sautone, le fils de Jorky, drivé par Yves Dreux, a été disqualifié alors qu’il luttait pour une place dans une arrivée très spectaculaire.

 

Riche de 12 302 672 francs, Ultra Ducal lui est entré au haras pour y produire de bons chevaux, comme Grâce Ducal et Grassano. 

 

 

 

 

Ultra Ducal

Ultra Ducal

Verdict Gédé

Verdict Gédé

Verdict Gédé Prix d'Amérique 1992

Peace Corps

Peace Corps

Peace Corps à Solvalla

Peace Corps à Solvalla

Sorrento

Sorrento

Atas Fighter L

Atas Fighter L

Queen L, gagnante du Prix d'Amérique 1993

Queen L, gagnante du Prix d'Amérique 1993

Queen L remporte le Prix d'Amérique 1993

Queen L remporte le Prix d'Amérique 1993

Queen L à Grosbois

Queen L à Grosbois

Queen L et deux de ses admirateurs, Jean-Yves Pageot et Francis Annocque

Queen L et deux de ses admirateurs, Jean-Yves Pageot et Francis Annocque

Sea Cove

Sea Cove

Sea Cove remporte le Prix d'Amérique 1994

Sea Cove remporte le Prix d'Amérique 1994

Sea Cove et Jos Verbeeck

Sea Cove et Jos Verbeeck

Voici du Niel. Photo de l'auteur, Francis Annocque

Voici du Niel. Photo de l'auteur, Francis Annocque

Vivier de Montfort. Photo de l'auteur, Francis Annocque

Vivier de Montfort. Photo de l'auteur, Francis Annocque

Beseiged, un des meilleurs challengers de Mack Lobell aux USA, participa au Prix d'Amérique 1992, dont il se classa quatrième.

Beseiged, un des meilleurs challengers de Mack Lobell aux USA, participa au Prix d'Amérique 1992, dont il se classa quatrième.

Les trois ambassadeurs de Russie : Kazus, le trotteur Orlov, Farfor, le métis russe, et Sorrento, l'américain de Russie

Les trois ambassadeurs de Russie : Kazus, le trotteur Orlov, Farfor, le métis russe, et Sorrento, l'américain de Russie

Vourasie et Bernard Oger

Vourasie et Bernard Oger

Vourasie et Bernard Oger

 

Vourasie

Vourasie était une jument de courses trotteuse française, née le 6 mai 1987 et morte en 1998. Elle participait aux épreuves de courses de trot attelé au plus haut niveau. Elle était entraînée par Léoplod Verroken et drivée par Bernard Oger. Son propriétaire et éleveur était Raoul Ostheimer, qui avait déjà élevé un certain Ourasi, le demi-frère de Vourasie. Vourasie avait en effet pour mère, Fleurasie, une fille de Remember, qui était aussi la mère du crack Ourasi. Mais le père de Vourasie était Fakir du Vivier, un champion classique en son temps, devenu un grand étalon au Haras. Grande jument par la taille, Vourasie n'est pas précoce, ne se distinguant pas vraiment avant l'âge de 4 ans, et le Critérium des 4 ans, dont elle termine quatrième. Mais elle progresse rapidement pour terminer deuxième de Vivier de Montfort dans le Critérium des 5 ans, tout en lui donnant une bonne réplique. Elle prend la troisième place du Prix d'Amérique 1993 derrière Queen L et Ukir de Jemma, mais devant Sea Cove. Elle remporte cette année-là son premier Prix de Paris. Elle devait le gagner trois fois de suite, égalant ainsi le record du fameux Bellino II. Elle ne gagnera jamais le Prix d'Amérique, bien que battue de peu par Sea Cove, en 1994, et par Ina Scot, en 1995, mais elle gagne très facilement le Prix de France 1994, en battant le record de la piste, comme l'avait fait Classical Way. L'année suivante elle sera deuxième de sa grande rivale Queen L, qu'elle réussit à battre dans le Prix de Paris à l'issue d'un duel fantastique. Vourasie s'était aussi distinguée sur l'hippodrome d'Enghien, remportant deux fois le Prix de l'Atlantique, en 1993 et 1994, ainsi que le Prix d'Europe en 1994. Parmi ses autres victoires figurent : le Prix d'Eté 1993, le Prix de Bretagne 1994, le Prix de Bourgogne 1994 et 1995, le Prix Marcel Laurent 1992, le Prix Doynel de Saint-Quentin 1992, le Prix Octave Douesnel 1991. Elle s'est aussi classée deuxième de Queen L dans le Prix des Meilleurs 1993 à Munich.

Au total, Vourasie a disputé 70 courses durant toute sa carrière, pour en remporter 24, et se placer 30 fois, pour un total de gains de 2 249 332 . Son record était de 1'12''4.

 

Elle a pris sa retraite pour entrer au haras d'Aussy, où elle devait mourir de septicémie, après avoir mis au monde, dans des conditions très difficiles, une pouliche, Kalinette d'Aussy, son unique descendante.

 

D'après Wikipedia

 

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